La Société suisse des entrepreneurs persiste à vouloir imposer des semaines jusqu’à 58 heures et des journées de travail de 12 heures. Les entrepreneurs veulent aussi réduire la protection contre le licenciement des travailleurs âgés et pouvoir baisser leurs salaires. En plus, bien que la conjoncture soit excellente, les maçons devraient accepter des détériorations massives en échange d'une augmentation salariale.
Cette attitude des patrons provoque la colère. Lors d’assemblées générales, les maçons ont décidé de se mobiliser deux jours de suite. Le 7 novembre auront lieu des journées de protestation régionales à Genève, Lausanne, Fribourg, La Chaux-de-Fonds et Delémont. Pour montrer qu’ils ne plaisantent pas face à l’ampleur des attaques contre leur santé et leur vie privée, il y aura une deuxième journée de protestation commune à Lausanne le 8 novembre.
Ces dernières semaines, la SSE a durci le ton. Elle tente d’empêcher la mobilisation légitime des maçons.
Plutôt que proférer des menaces et refuser la recherche de solutions, les syndicats l’invitent à répondre aux demandes fondées des maçons. Des journées de travail plus courtes et le paiement de l’intégralité du temps de déplacement professionnel sont nécessaires. C’est ainsi que la profession gagnera en attractivité et pourra faire face à la pénurie de main d’œuvre.
Si la SSE continue à vouloir des démantèlements massifs de la conventionnationale, des mouvements de grève seront inévitables l’année prochaine.