CCT MEM 2018

Les salaires minimums seront désormais adaptés chaque année, en fonction du renchérissement. Si le coût de la vie augmente, les salaires progresseront automatiquement. Les très bas salaires de la région C (Tessin, etc.) augmenteront de 30 francs par an, en plus de la compensation automatique du renchérissement.

Dès à présent, la situation sera analysée en détail : le respect des salaires minimums sera désormais vérifié à grande échelle par des organes externes de révision, dans toutes les entreprises soumises à la CCT.

Dans la nouvelle CCT MEM, le retour des femmes à la vie professionnelle est encouragée (par la possibilité de réduire temporairement leur taux d’occupation pour assumer des responsabilités familiales, ou en les soutenant dans l’organisation de l’accueil extrafamilial de leurs enfants). Il deviendra aussi possible d’aménager sur plusieurs jours une activité à temps partiel (par ex. en travaillant à 60% 4 jours au lieu de 3).

Les seniors ne pourront plus être jetés à la rue. À partir de 55 ans, les employeurs doivent désormais examiner individuellement tout licenciement envisagé. En plus, Unia est parvenu à prolonger à quatre mois le délai de résiliation minimum, au profit des salarié-e-s de 55 ans avec au moins 10 ans de service.

La CCT MEM 2018 prévoit une nouveauté, la Passerelle MEM 4.0, basée sur un concept d’Unia. Cette passerelle introduit l’«apprentissage pour adultes». Il s’agit d’un premier instrument concret visant à soutenir les travailleurs/-euses sur le terrain de la formation continue et à leur ouvrir de nouvelles perspectives personnelles et professionnelles. Cette deuxième formation pour adultes conduit à un diplôme formel, reconnu sur le pan fédéral.

Unia participe désormais à la mise au point des cours de formation destinés aux représentant-e-s du personnel. Cela profite directement aux employé-e-s. Jusqu’ici, Unia était exclu de la communauté de travail paritaire pour la formation des représentantes et des représentants des travailleurs (AAA). Dorénavant, Unia peut enfin se prononcer, dans l’intérêt des salarié-e-s, sur la teneur des formations, les intervenant-e-s et les modalités d’organisation. Et veiller ainsi à ce qu’à l’avenir, les représentant- e-s du personnel puissent exercer leur activité avec une efficacité accrue.

Durant la crise du franc fort, beaucoup d’entreprises ont tenté de répercuter la charge sur les employés sous forme de travail supplémentaire. De tels abus deviendront plus difficiles, grâce à une réforme de l’« article de crise ». La durée maximale d’application des mesures est ramenée de 30 à 24 mois. Et les employeurs doivent désormais expliquer par écrit pourquoi ils veulent appliquer l’article de crise. D’où une transparence accrue, et aussi la possibilité de combattre les abus.

Unia est parvenu à repousser la principale revendication patronale : Swissmem visait à faire passer la durée hebdomadaire du travail de 40 à 42 heures. Unia s’est battu avec succès contre une prolongation de la durée du travail, lors de négociations très dures. La semaine de 40 heures, un important acquis syndical, est ainsi maintenue!