Unia est le syndicat fort de la coiffure. Il négocie les salaires minimums et la convention collective de travail (CCT). La CCT règle les conditions de travail d’environ 11 000 coiffeuses et coiffeurs ainsi que barbières et barbiers.

Coiffure

La nouvelle CCT introduit un nouveau système salarial qui permet une progression plus rapide des salaires minimums, sur une période de trois ans d’expérience au lieu de cinq. Elle apporte des améliorations en matière de salaires et de conciliation entre travail et vie privée à partir de 2024. Elle crée aussi de meilleurs instruments pour lutter contre l’indépendance fictive, la concurrence déloyale et le dumping salarial.

La possibilité de déduction après l’apprentissage (CFC) en cas de non-atteinte du chiffre d’affaires a été diminuée de moitié, mais n’a pas été supprimée. Unia et ses membres critiquent cette pratique et continuent de la combattre.

Votre salaire est-il correct?
Plus de 50 pour cent des employeurs des salons de coiffure ne respectent pas les directives de la convention collective de travail (CCT). Qu’en est-il pour vous?

Des salaires plus élevés dès 2024

Les salaires dans la branche augmentent sensiblement grâce à l’amélioration de la CCT.

  • 1ère année professionnelle: salaire de base 4000 francs; salaire annuel 48 000 francs
  • 2e année professionnelle: salaire de base 4000 francs; salaire annuel 48 000 francs
  • 3e année professionnelle et suivantes: salaire de base 4190 francs; salaire annuel 50 280 francs

La CCT ne prévoit pas d’autres niveaux de salaire de base pour la quatrième et la cinquième année professionnelle. Les salaires des professionnel-le-s augmenteront jusqu’à 14,36 % d’ici 2027.

  • 1ère année professionnelle: pas de disposition
  • 2e année professionnelle: salaire de base 3650 francs; salaire annuel 43 800 francs
  • 3e année professionnelle et suivantes: salaire de base 4050 francs, salaire annuel 48 600 francs

La CCT ne prévoit pas d’autres niveaux de salaire de base pour la quatrième et la cinquième année professionnelle. Les salaires minimums augmenteront jusqu’à 16,67 % d’ici 2027.

  • 1ère année professionnelle: salaire de base 3550 francs; salaire annuel 42 600 francs
  • 2e année professionnelle: salaire de base 3630 francs; salaire annuel 43 560 francs
  • 3e année professionnelle et suivantes: salaire de base 3950 francs; salaire annuel 47 400 francs

La CCT ne prévoit pas d’autres niveaux de salaire de base pour la quatrième et la cinquième année professionnelle. Les salaires des professionnel-le-s augmenteront jusqu’à 15,28 % d’ici 2027.

Vacances

Le nombre minimum de jours de vacances auquel ont droit les employé-e-s de la coiffure dépend des années de service.

Employé-e-s jusqu’à 20 ans révolus: 27,5 jours
Employé-e-s à partir de 20 ans révolus:  22,5 jours
Employé-e-s à partir de la 5e année de service révolue
après la formation dans la même entreprise: 
27,5 jours

Un pas dans la bonne direction, mais pas suffisant

Le travail des coiffeurs et des coiffeuses est pénible: ils et elles travaillent toute la journée debout et manipulent des substances nocives pour la santé. Des connaissances approfondies sont nécessaires. Malgré cela, les salaires sont si bas qu’ils et elles peuvent à peine s’offrir une coupe de cheveux. Les journées de travail sont toujours plus longues et il n’est souvent pas possible de faire des pauses pour se reposer ou se restaurer.

Les coiffeuses et coiffeurs aiment leur métier et sont fiers de leur savoir-faire. Cependant, beaucoup changent de branche, car le salaire est tout simplement trop bas.

Meilleure conciliation entre le travail et la vie privée

Grâce à Unia, les salarié-e-s de la coiffure auront deux jours et demi de vacances en plus à partir de 2024. Le congé paternité a aussi été revu et durera désormais deux semaines et trois jours avec paiement intégral du salaire.

Malgré les progrès, il reste toujours à faire

  • Les salaires minimums des professionnel-le-s expérimentés sont encore nettement trop bas par rapport à d’autres branches comparables.
  • Les coiffeuses et les coiffeurs sont fâchés, à juste titre, du fait que des montants puissent encore être déduits de leur salaire en cas de non-atteinte du chiffre d’affaires. Les entreprises peuvent déduire des montants élevés du salaire des jeunes pendant les deux premières années après l’apprentissage s’ils et elles n’ont pas atteint l’objectif de chiffre d’affaires mensuel de 9500 francs. Cependant, ces montants sont diminués de moitié à partir de 2024. Ils ne peuvent être déduits que si cela a été convenu contractuellement au préalable et si trois jours de formation continue spécifique à la profession sont accordés en contrepartie. Nous voulons mettre fin à cette pratique!
  • Les employé-e-s ne reçoivent pas d’indemnité pour l’achat, l’utilisation et l’entretien des ciseaux.
  • Les week-ends ne sont pas réglementés par la nouvelle CCT. Les coiffeuses et les coiffeurs n’ont toujours pas droit à un week-end libre par mois. Unia continuera à s’engager en faveur d’horaires de travail réglementés de manière juste.
  • Les apprenti-e-s ne peuvent toujours pas compter sur la protection de la CCT.

Vous pouvez faire bouger les choses

Engagez-vous avec Unia, soit au niveau régional dans votre entreprise ou votre région, ou accompagnez les négociations en participant à la commission de branche nationale des coiffeuses et coiffeurs. Vous pourrez alors participer à l’orientation de la CCT et vous faire nommer à la délégation de négociation.

Pour toute question, contactez Igor Zoric, responsable de la branche de la coiffure d’Unia.

Que l’on soit barbier, coiffeuse ou employée non qualifiée: ensemble, nous obtiendrons de meilleures conditions de travail.