Avec des flash-mobs, des discours et des stands d’information, les soignant-e-s montrent les graves problèmes du système de santé et en particulier des soins de longue durée: bien que la population ait accepté l’initiative sur les soins en 2021, les mauvaises conditions de travail, et notamment le financement insuffisant, continuent de rendre les soins malades. Le remède, la mise en œuvre des cinq mesures immédiates et l’introduction d’un financement juste des soins, est entre les mains de la Confédération, des cantons et des employeurs.
Selon Jobradar, env. 15 172 postes ne sont actuellement pas pourvus dans les soins et près de 300 soignant-e-s quittent le métier chaque mois. Pour le personnel restant, cela signifie une surcharge de travail, du stress et des plans de service néfastes pour la santé. C’est un cercle vicieux. L’évolution démographique fait que, d’ici 2040, il faudra 35 000 soignant-e-s en plus dans les soins de longue durée, et cela même sans compter les départs du métier. Sandra Schmied, infirmière, s’inquiète: «Qui s’occupera de nos parents âgés et de nos grands-parents s’il n’y a pas suffisamment de places en EMS pour la simple raison que le personnel manque? Toute la population est concernée.»
Aujourd’hui déjà, dans de nombreux homes, les résident-e-s ne reçoivent pas tous les soins nécessaires. Les soins corporels, par exemple, sont réduits au minimum ou les résident-e-s sont calmés par des médicaments. Ce ne sont pas là les conditions d’une vieillesse dignes! La plupart des soignant-e-s ne peuvent pas concilier cela avec leur conscience et en appellent aujourd’hui aux politiques et à la population afin que les soins et l’accompagnement deviennent une tâche publique et donc sociale! Le mandat populaire est clair: l’initiative sur les soins doit être mise en œuvre maintenant!