EFAS est une réforme de la santé voulue par les caisses-maladie qui servira les intérêts privés d'une minorité. Unia soutient des solutions solidaires et éthiques en faveur du personnel soignant et des payeurs et payeuses de primes.
EFAS demande de modifier la répartition du financement des soins. La charge des cantons sera transférée vers les caisses-maladies, et donc les primes individuelles. Derrière les promesses de faire baisser les coûts et de simplifier le système, ce qui attend la population est en réalité une bombe à retardement pour les primes d'assurance-maladie.
La responsabilité du financement de la santé serait transférée en grande partie des cantons vers les compagnies privées, y compris en ce qui concerne les soins de longue durée et les EMS.
Avec le vieillissement de la population, ces coûts vont exploser. Pour maîtriser leurs propres coûts et assurer leurs profits, les caisses privées répercuteront la hausse des coûts sur les primes individuelles d'un côté, et réduiront les prestations et la qualité des soins de l'autre.
Les conditions de travail subiront aussi de fortes pressions dans le but de faire des économies.
« EFAS fait porter le fardeau du vieillissement de la population aux assuré-e-s. Les primes augmenteront encore davantage. »
Véronique Polito, vice-présidente d'Unia
Si les cantons participent moins au frais de santé, les primes-maladie individuelles augmenteront pour combler ce déficit.
La première motivation d'une entreprise privée est de faire du profit. EFAS permettra aux caisses-maladie d'appliquer cette logique à la santé en faisant des économies sur nos prestations de soins.
Les mesures d'économie dans le système des soins est un manque de respect vis-à-vis du personnel soignant, déjà au bord du gouffre. EFAS va à l'encontre de l'initiative pour des soins infirmiers forts acceptée en pleine pandémie.
Derrière des principes et promesses séduisantes, telles que la simplification du système ou l'encouragement des soins ambulatoires, l'objectif d'EFAS est de faire passer une réforme sur-mesure pour les caisses-maladies privées et leur logique de profits.
Avec EFAS, le système de santé échappera au contrôle démocratique. Les caisses-maladie prendront le contrôle de l’ensemble du financement du système. Leur gestion de notre argent sera une boîte noire, sans surveillance démocratique.
Le financement par les primes individuelles est moins solidaire que par les cantons, car tout le monde paie les mêmes primes, qu'on soit patron de multinationale, retraité-e ou apprenti-e. C'est pourtant ce système qui est encouragé par EFAS.
Unia défend les valeurs de la solidarité et de la justice sociale, indépendamment de la situation sociale ou de l'âge. Il se bat pour un monde centré autour des besoins de la société et non plus autour du capital. C'est tout le contraire que propose EFAS avec cette nouvelle réforme.
Unia et ses membres croient en un système de santé financé de manière équitable et orienté autour des besoins des patient-e-s et des valeurs éthiques du personnel soignant. Cette vision a été développée dans un manifeste pour des soins et un accompagnement de qualité.
« Il faut des soins de qualité et abordables pour les personnes âgées, à domicile ou en EMS. NON à une augmentation des coûts pour moins de qualité! »
Jakob Hauri, président du groupe d'intérêts Retraité-e-s d'Unia
Vous aussi, EFAS vous inquiète?