Actuellement, on forme certes davantage de personnel, et avec la première étape de la mise en œuvre de l’initiative sur les soins, la formation continuera d’être encouragée. Mais cela ne suffira pas à couvrir les besoins croissants en personnel.
Il est particulièrement important que le personnel de soins et d’accompagnement reste dans le métier. Pour cela, il faut de bonnes conditions de travail, des salaires et indemnités correctes ainsi que la possibilité de concilier vie professionnelle et vie privée. De nouveaux modèles de soins sont aussi nécessaires, et les processus sont à améliorer.
La CDS, les associations patronales H+, ARTISET, CURAVIVA, Spitex Suisse, senesuisse et l’Association Spitex privée Suisse ASPS, l’association professionnelle ASI et les syndicats Syna, Unia et SSP se sont donc mis d’accord sur des principes communs pour la mise en œuvre de l’initiative sur les soins. Malgré des priorités différentes, les signataires veulent relever les défis ensemble.
Les cantons doivent mettre en œuvre l’offensive de formation dès l’entrée en vigueur de la loi fédérale en été 2024. Ils ont aussi une grande responsabilité dans la réglementation et le financement des conditions de travail, car elles dépendent dans une large mesure du financement cantonal.
Les employeurs, respectivement les partenaires sociaux, sont responsables de la mise en œuvre dans les entreprises.
Les associations patronales doivent pour leur part promouvoir la diffusion de mesures et de modèles qui contribuent à accroître la satisfaction au travail, comme par exemple de meilleurs plans de service ou une culture d’entreprise et d’encadrement qui repose sur l’estime.
Tous s’accordent aussi à dire qu’il faut des salaires à la hauteur des exigences, une compensation du renchérissement, des indemnités, un développement de l’accueil extra-familial des enfants et une dotation en personnel appropriée. Selon l’institution, cela peut entraîner une augmentation des charges de personnel et, en combinaison avec l’inflation, aggraver la situation financière tendue des entreprises.
La Confédération, les cantons, les assureurs et les fournisseurs de prestations doivent donc chercher des solutions, conjointement avec les partenaires sociaux, aux problèmes de financement actuels et à long terme ainsi qu'aux problèmes de prise en charge dans le système de santé qui en découlent.
Dans le domaine du financement des soins, la CDS et les partenaires sociaux demandent donc à la Confédération d’augmenter rapidement et de manière appropriée les contributions des caisses maladie aux prestations de soins. Il est également recommandé aux cantons d’augmenter leur financement résiduel, afin que des mesures visant à améliorer les conditions de travail puissent être mises en œuvre. Ils sont aussi appelés à permettre la mise en œuvre de mesures supplémentaires à court terme pour améliorer les conditions de travail.