Les vendeuses et vendeurs réclament une réduction du temps de travail et des augmentations de salaire

Les délégué-e-s Unia du commerce de détail exigent une réduction du temps de travail
Les délégué-e-s Unia du commerce de détail exigent une réduction du temps de travail (Photo: Virginie Pilault)
Une quarantaine de délégué-e-s Unia du commerce de détail se sont réuni-e-s aujourd’hui à Berne pour la conférence de branche sur le thème «Organisation et réduction du temps de travail dans la vente». Les discussions ont largement porté sur le manque d’effectifs. Les délégué-e-s ont réclamé une réduction du temps du travail. Des syndicalistes belges ont raconté leur grève victorieuse chez Lidl.

Les détaillants ont atteint des chiffres d’affaires élevés et augmenté leur création de valeur pendant la pandémie. Dans le même temps, l’emploi n’a que légèrement progressé, ce qui signifie que la productivité est en hausse. Pour le personnel, cela signifie davantage de travail.

Avec le renchérissement actuel de 2%, il risque de perdre une partie importante de son pouvoir d’achat si aucune mesure n'est prise. Les salaires doivent donc être rapidement revalorisés.

Cadences élevées et journées de travail interminables

Les vendeuses et vendeurs doivent faire face à des journées de travail interminables, à des plannings de travail flexibles et à des horaires décalés, très tôt le matin ou tard le soir. Beaucoup d’heures ne sont pas comptabilisées, ce qui est illégal. Les semaines de 40 à 50 heures ou les semaines de six jours sont monnaie courante dans le commerce de détail. La santé physique et mentale des employé-e-s en souffre.

Dans une résolution, les participant-e-s à la conférence de branche réclament par conséquent :

  • une réduction de la durée de travail avec compensation intégrale du salaire, et davantage d’effectifs pour atténuer l’augmentation des cadences,
  • des pauses payées,
  • des journées de travail moins longues,
  • des samedis et des soirées libres sur une base régulière,
  • la fin des vols d’heures,
  • des augmentations générales des salaires au titre de la participation des employé-e-s à la croissance.

La réduction du temps de travail est aussi une arme dans la lutte contre la crise climatique. En effet, les gens qui subissent moins la pression du temps peuvent consommer moins de ressources.

Grève pour plus d’effectifs à Lidl

Les membres du syndicat belge CSC ont participé à la conférence de branche par Zoom. Ils ont raconté leur grève de plusieurs jours chez Lidl et critiqué la politique du distributeur consistant à planifier systématiquement trop peu de personnel. En se mobilisant avec détermination, les employé-e-s ont concrètement amélioré leurs conditions de travail. Ils ont notamment obtenu davantage d’effectifs.