Enregistrement de la durée du travail: une limite à ne pas dépasser !
Selon le compris, l’obligation de saisir le temps de travail peut être supprimée si les conditions suivantes sont remplies :
- le revenu annuel brut du salarié-e, y inclus les bonus, est supérieur à 120'000 francs,
- les salarié-e-s concernés disposent d’une grande autonomie en matière de temps de travail et peuvent gérer leur horaire,
- les salarié-e-s concernés ont consenti par écrit à renoncer à une saisie du temps de travail,
- cette dispense de saisie du temps de travail doit figurer dans une convention collective de travail.
Un compromis ultime, une limite à ne pas dépasser
L’enregistrement du temps de travail est considéré par Unia comment étant un moyen important pour prévenir le stress professionnel et le « burnout ». Comptabiliser les heures travaillées doit par conséquent rester la norme. Une dérogation n’est souhaitable et ne peut être autorisée que dans des cas très spécifiques. Par conséquent, la réforme proposée représente pour Unia un compromis maximal, une limite à ne pas dépasser. Il ne peut en aucun cas mener à une déréglementation par la tactique du « saucissonnage ». Les deux motions pendantes au Parlement qui réclament l’abolition de la saisie du temps de travail pour des secteurs entiers sont totalement inenvisageables et insensés pour Unia.
Une amélioration des contrôles
Si la saisie du temps de travail devient plus flexible, il faut alors des contrôles plus soutenus et plus fréquents dans les entreprises. Unia réclame en contrepartie davantage d’inspecteurs cantonaux et davantage de moyens financiers pour effectuer ces contrôles.
La révision devrait devenir effective cet automne.