7000 maçons romands cessent le travail pour un deuxième jour consécutif

Après leurs mobilisations réussies hier à Genève, Lausanne, Fribourg et La Chaux-de-Fonds, des maçons de toute la Suisse romande ont interrompu le travail pour manifester ensemble à Lausanne. Les maçons veulent du respect pour leur travail, les entrepreneurs doivent écouter leurs revendications légitimes.

Après les premières grandes journées de protestation au Tessin et à Berne, la vague de protestation atteint désormais toute la Suisse romande avec des mobilisations décentralisées hier à Lausanne, Genève, La Chaux-de-Fonds et Fribourg. Aujourd’hui, les maçons de tous les cantons romands se sont donné rendez-vous à Lausanne pour une démonstration de force dans les rues de la capitale vaudoise. 

Du respect pour le travail des maçons!

La convention nationale de travail du secteur principal de la construction (CN) concerne environ 80 000 travailleurs. Elle expire cette année, et doit donc être renégociée entre les syndicats et la SSE. Les négociations sont en cours depuis plusieurs mois, mais aucune solution n’est en vue. Les maçons sont en colère et ont crié haut et fort leurs revendications dans les rues de Lausanne. La construction souffre d’un manque de personnel et de relève. Il faut mettre un terme à cela, sinon la branche n’aura pas d’avenir.

Des revendications claires

Les maçons méritent aussi de voir leurs enfants le soir après le travail, ce n’est pas le cas actuellement à cause des journées interminables et des longs temps de déplacement. 

Pour assurer un avenir à leur branche, les maçons exigent:

  • D’en finir avec le temps de travail non payé entre l’entreprise et les chantiers.
  • Une pause du matin payée: c’est la norme dans d’autres métiers depuis longtemps.
  • Des journées de travail plus courtes: huit heures de travail pénible, c’est suffisant.
  • La compensation du renchérissement garantie pour préserver le pouvoir d’achat. 

Les entrepreneurs provoquent en s’attaquant à la vie de famille

Au lieu de répondre aux demandes légitimes des travailleurs de la construction, la direction de la SSE joue la carte de la provocation en demandant des journées de travail encore plus longues, la possibilité de licencier plus rapidement les travailleurs les plus âgés et des réductions de salaire.

La mobilisation se poursuit

Les maçons continueront leur mouvement jusqu’à ce qu’ils soient entendus. Après leurs premières grandes journées de protestation au Tessin, à Berne, et les deux jours en Suisse romande, ils descendront dans les rues à Bâle le 7 novembre, et à Zurich le 14 novembre.