Révision de la Loi sur l’égalité: Unia dénonce une loi inefficace
Unia dénonce la révision de la loi sur l’égalité adoptée aujourd’hui par le Conseil national. Il s’agit d’une loi-alibi, qui ne permettra pas d’appliquer enfin l’égalité salariale tant attendue par les femmes. En effet, cette loi ne prévoit ni contrôles des salaires dans les entreprises, ni sanctions contre celles qui n’appliquent pas l’égalité salariale. De plus, la révision ne concerne que moins de 1% des entreprises suisses, celles qui comptent plus de 100 salarié-e-s à plein temps. Cerise sur le gâteau : elle a une durée de vie limitée à 12 ans! Unia considère la nouvelle offre de 100 employés à plein temps au lieu de 100 comme une réaction complètement incompréhensible et provocatrice du Conseil national bourgeois dominé par les hommes à une manifestation puissante et sûre d'elle samedi dernier avec 20.000 participants. Un autre affront aux femmes !
Une gifle de plus
Pour les 20 000 femmes et hommes solidaires qui sont descendus dans la rue samedi à Berne pour réclamer l’égalité salariale, ce vote du National est une véritable gifle. C’est la décision d’un parlement aveugle et sourd, dominé par des hommes âgés du camp bourgeois, qui n’ont que faire de la lutte contre les inégalités et qui veulent prendre des décisions sur le dos de femmes. Unia réclame encore et toujours des dispositions contraignantes, imposant à toutes les entreprises – indépendamment du nombre de salarié-e-s – de soumettre leurs salaires à des contrôles réguliers et d’adapter les salaires des femmes si nécessaire, avec des sanctions sévères contre les récalcitrantes.
Le combat continue
N’ayant pu se faire entendre jusqu’à présent, les femmes vont maintenant passer à la vitesse supérieure. Pour Corinne Schärer, membre du comité directeur d’Unia, une grève des femmes est à prévoir en 2019: « Nous sommes déjà en train de préparer une nouvelle grève de femmes. En Islande les femmes ont fait la grève plusieurs fois. Maintenant, la loi de ce pays comporte des dispositions contraignantes. La grève représente la prochaine étape logique face à la situation actuelle. Nous sommes prêtes à aller au bout si nécessaire ».