La vague de protestation nationale dans la construction se poursuit à Berne

«Sans nous, les chantiers s’arrêtent!» Les protestations nationales des travailleurs de la construction atteignent Berne. C'est un signal clair aux dirigeants de la SSE : la construction a un besoin urgent de journées de travail plus courtes et d’horaires plus favorables à la vie de famille!

Après le Tessin, la vague de protestation dans la construction s’est étendue à Berne aujourd’hui. Environ 800 travailleurs de Berne, Bienne, Soleure et de l’Oberland bernois ont manifesté bruyamment à Berne pour leurs droits et leur dignité. Lors d’un vote organisé sur la Waisenhausplatz, ils ont décidé de continuer à se battre si aucune solution aux problèmes du secteur de la construction n’était trouvée d’ici la fin de l’année.

Les entrepreneurs bloquent les négociations

La convention nationale du secteur principal de la construction (CN), qui règle les conditions de travail dans la construction, expire à la fin de l’année et doit donc être renégociée. Cependant, lors des cinq séances de négociations prévues, les entrepreneurs ont bloqué toutes les améliorations attendues depuis longtemps. 

Les horaires de travail doivent permettre une vie de famille

Des horaires décents sont essentiels pour lutter contre la crise du personnel dans la construction. Ils sont une condition préalable pour résoudre le conflit du travail actuel. Les journées de travail interminables qui rendent difficile une vie de famille et privée normale ont pour conséquence que de plus en plus de travailleurs de la construction quittent la branche: un maçon sur deux abandonne le métier!  

C’est pourquoi les travailleurs de la construction demandent:  

  • Le paiement intégral des temps de déplacement entre l’entreprise et le chantier
  • Une pause du matin payée: c’est la norme dans d’autres métiers depuis longtemps
  • Des journées de travail plus courtes: huit heures de travail pénible, c’est suffisant
  • La compensation du renchérissement garantie pour préserver le pouvoir d’achat 

Travailler plus pour gagner moins? Pas question!

Bien que les entrepreneurs reconnaissent la pénurie actuelle de personnel qualifié, ils persistent à refuser de négocier des solutions à la crise du personnel. Au lieu de cela, ils provoquent avec des revendications hors de la réalité: jusqu’à 50 heures de travail par semaine, deux fois plus d’heures supplémentaires qu’aujourd’hui sans supplément, du travail sur appel, réduction de salaire pour le travail du samedi et jusqu’à 25% de salaire en moins pour les travailleurs de la construction qualifiés durant les cinq premières années après la fin de l’apprentissage. De plus, les travailleurs malades ou victimes d’un accident et les salariés de plus de 55 ans doivent pouvoir être licenciés plus rapidement.

Les travailleurs de la construction n’accepteront ni cela, ni le maintien des conditions insatisfaisantes actuelles. Ils continuent à se battre pour leurs droits!

De nouveaux débrayages suivront les 3 et 4 novembre dans toute la Suisse romande, le 7 novembre dans la Suisse du Nord-Ouest et le 14 novembre à Zurich et dans d’autres régions de Suisse alémanique.