32 000 signatures pour un salaire minimum cantonal vaudois
Le comité unitaire pour un salaire minimum cantonal de 23 francs de l’heure a déposé plus de 16 000 signatures valides pour chacune de ses deux initiatives. Ce sont donc plus de 32 000 signatures qui ont été transmises à la Chancellerie lors d’une action menée à Lausanne.
Dans le canton de Vaud, 12 000 signatures valables sont nécessaires pour assurer la tenue d’un scrutin populaire. Le dépôt simultané de deux initiatives, constitutionnelle et législative, permet de poser le principe du salaire minimum cantonal dans la Constitution et de s’assurer directement de sa mise en œuvre par une loi d’application.
Objectifs dépassés
Unia, les autres syndicats, partis et associations membres du comité unitaire sont très satisfaits de ce résultat, d’autant plus qu’une grande partie de la période de récolte se trouvait dans une période de vacances. Alors que le coût de la vie explose, sous la pression des hausses de loyers, de primes et de prix, l’introduction d’un salaire minimum légal dans ce canton est une nécessité sociale pour garantir à chaque salarié-e de pouvoir vivre dignement de son travail.
Une nécessité urgente
À l’heure des négociations salariales pour 2024, le montant calculé de 23 francs plus indexation introduit un nouveau référentiel au-dessous duquel aucun employeur ne devrait descendre, sous peine de créer de la précarité. Au vu du contexte économique, Unia et le comité unitaire appellent maintenant les autorités cantonales à traiter ces projets d’initiative avec toute la diligence nécessaire pour permettre un vote populaire dans les meilleurs délais.
Depuis 2014, les cantons de Neuchâtel, du Jura, de Genève, du Tessin et de Bâle-Ville ont décidé de se doter de salaires minimums. À chaque fois, ils ont été introduits suite à une initiative populaire cantonale acceptée par la population.