Le Conseil national: loin des préoccupations du personnel
Sans grand étonnement, le Conseil national soutient une libéralisation des horaires d’ouverture des magasins. La Chambre du peuple n’écoute pas l’avis de sa population qui s’est opposée à toute extension dans la plupart des votations cantonales.
Sur le dos du personnelPour le personnel de la vente, cette nouvelle loi représente une péjoration inacceptable des conditions de travail. Sans une convention collective de branche de force obligatoire et ancrée dans la loi, les horaires de travail se trouveront encore allongés et davantage flexibilisés. Et cela dans une branche qui peine déjà à trouver une main d’œuvre formée et intéressée à embrasser une carrière, tant elle est peu attractive du point de vue des salaires versés et de la précarité de ses conditions de travail.
Une loi pour les plus puissants
La libéralisation ne permettra pas de lutter contre le tourisme d’achat car celui-ci est motivé par notre franc surévalué. Elle ne créera pas d’emploi non plus ! Seules les grandes surfaces qui disposent des ressources suffisantes pour couvrir de telles plages horaires vont gagner des parts de marché en s’ appropriant la clientèle des petits et moyens commerces.
Appel au Conseil des Etats
Unia appellera le Conseil des Etats, qui avait refusé la loi lors du premier débat, à maintenir cette position respectueuse de la souveraineté cantonale. Si ce message n’est pas entendu par la Chambre haute, Unia n’hésitera pas à lancer un référendum populaire.