La commission du Conseil des Etats refuse une hausse des rentes !
La majorité de la Commission ne prend pas en compte l’actuel niveau des rentes qui est insuffisant pour faire vivre les personnes à bas ou moyen revenu. La Commission accepte qu’à l’avenir encore davantage de retraité-e-s dépendent des prestations complémentaires.
Une situation précaire pour les femmes et les futurs retraités
La situation des personnes sans 2e pilier ou dont le 2e pilier est extrêmement modeste devient précaire. C’est surtout vrai pour les femmes, mais aussi pour les salarié-e-s qui prendront leur retraite ces 15 prochaines années, car ils ont subi des coupes dans leur prévoyance professionnelle (2e pilier) cette dernière décennie. Ceux qui souffriront le plus sont avant tout les travailleuses-eurs âgés qui, après une perte d’emploi durable ou momentanée, se voient amputés de précieuses années de cotisation et sont ainsi condamnés à toucher une piètre rente du 2e pilier.
Le mandat constitutionnel n’est pas rempli
Mais les salarié(e)s dont la carrière professionnelle a été normale ne roulent de loin pas sur l’or. Un électricien dont le dernier salaire se monte à environ 5 000 francs doit se contenter, une fois à la retraite, de moins de 3 500 francs de rente (1er et 2e piliers). Et la vendeuse qui gagne tout juste 4 000 francs devra même se satisfaire de moins de 3 000 francs. Pour elle aussi, le mandat constitutionnel selon lequel les rentes des 1er et 2e piliers doivent permettre de « maintenir de manière appropriée son niveau de vie antérieur » n’est pas rempli.
L’initiative AVSplus améliore les rentes
Si après la CSSS-E, le plénum et, plus tard, le Conseil national, maintiennent cette ligne, l’Union syndicale suisse (USS) et ses partenaires mettront tout en œuvre lors de la votation populaire AVS+ pour que les personnes dépendantes des prestations complémentaires ne soient pas toujours plus nombreuses. Il est indispensable qu’après des années de stagnation, les rentes s’améliorent enfin de manière appréciable.