Ce matin, le manifeste a été présenté à la presse. Nicolas Pons-Vignon, professeur à la Haute école spécialisée de la Suisse italienne qui a accompagné le projet, a rappelé une phrase du manifeste: «Laissez-nous faire notre travail.» Par cela, le personnel soignant rappelle qu’il veut pouvoir définir lui-même l’organisation des soins de longue durée, sur son lieu de travail comme aux niveaux cantonal et fédéral.
L’autonomie des travailleurs et travailleuses est un gage de qualité des soins: celles et ceux qui sont en première ligne savent mieux que quiconque comment organiser leur branche.
À l’heure actuelle, les pouvoirs publics ne semblent pas tenir compte du bien-être du personnel soignant, qui subit des conditions de travail difficiles: sous-effectifs chroniques, horaires coupés, manque de moyens, minutage des tâches de soins via des applications mobiles, etc.
Les travailleurs et travailleuses ont établi une vision pour 2035 dans laquelle l’entraide et le soin seraient pris en charge collectivement dans la société. Celles et ceux qui en feraient un métier bénéficieraient d’une semaine de 32 heures et de conditions de travail équitables.
Dans le même temps, la dignité des personnes bénéficiaires des soins serait au cœur des préoccupations. L’Etat remplirait son rôle afin que le bien-être des personnes âgées soit véritablement une mission de service public.
Le syndicat Unia, qui accompagne logistiquement et financièrement le projet du Manifeste du Care, soutient les travailleurs et travailleuses dans la mise en œuvre de leur stratégie, telle qu’elle a été définie dans le manifeste. Il invitera un grand nombre d’organisations à discuter ensemble, enrichir les propositions et développer un processus collectif qui soit à la hauteur des défis qui touchent la branche.
Cela culminera avec l’organisation d’un colloque national des soins le 13 septembre 2025. Les travailleurs et travailleuses seront au centre de cette alliance.
Il est possible d'obtenir gratuitement le Manifeste du Care en version papier.