Les négociations entre la Suisse et l'Union européenne (UE) sur les bilatérales III sont en cours. Ce futur accord vise à simplifier et renforcer les relations entre les deux partenaires, actuellement régies par plus de 120 accords bilatéraux. Cependant, Unia et l’Union syndicale suisse s’inquiètent que ces discussions compromettent les droits des salarié-e-s et affaiblissent des services publics essentiels comme l’électricité et le rail.
Le réseau des syndicats d'Europe centrale membres de la Confédération européenne des syndicats (CETUN) témoigne dans une résolution sa solidarité avec les syndicats suisses. Des points essentiels pour la protection des salarié-e-s en Suisse sont actuellement sous pression dans les pourparlers, ce qui est inacceptable autant pour les syndicats européens que suisses:
En parallèle, l’UE pousse à une libéralisation des services publics, notamment dans l’énergie et les transports ferroviaires. Cette déréglementation mettrait en danger des services de qualité qui profitent à l’ensemble des habitant-e-s en Suisse.
Soutenus par leurs partenaires européens de la CETUN, les syndicats suisses s’opposent à ces propositions. Ils soulignent que l’UE devrait respecter les droits sociaux et renforcer les protections au lieu de les démanteler. Il est essentiel que l’accord garantisse des salaires suisses en Suisse, renforce les conventions collectives de travail avec une convergence des standards sociaux en Suisse comme dans l’UE et préserve les services publics contre les privatisations.
La Suisse et l’UE entretiennent des liens économiques, culturels et géographiques forts, mais cette relation ne doit pas se faire au détriment des droits sociaux. Unis, les syndicats appellent le gouvernement suisse et l’UE à défendre ces protections et à abandonner les projets visant à les affaiblir.