La situation économique dans l'hôtellerie-restauration est bonne et de nombreux établissements cherchent désespérément du personnel qualifié. Parallèlement, il y a une pénurie de jeunes professionnel-le-s et le secteur souffre d'un problème d'image en raison des bas salaires et des conditions de travail difficiles. Malgré cela, les associations patronales n'étaient pas prêtes à accepter une augmentation équitable des salaires minimums lors des négociations salariales de l'année dernière.
C'est pourquoi un tribunal arbitral a dû fixer les nouveaux salaires minimums pour l'année 2025. L'augmentation correspondant au renchérissement annuel moyen de 1,1 % est le strict minimum. Ce résultat est décevant. Cela ne permet pas d’obtenir sur le moyen terme des salaires minimums suffisants pour vivre et encore moins de résoudre les multiples problèmes auxquels la branche est confrontée. L'attractivité de la branche diminuera davantage et la pénurie de personnel s’aggravera d’autant plus.
Les salaires minimums suivants s'appliqueront à partir du 1er février 2025:
* Sur la base d’une semaine de 42h., hors supp. pour vacances (10,65 %), jours fériés (2,27 %) et 13e mois de salaire (8,33 %). ** En cas de nouvel engagement ou de changement d’établissement, une déduction de 8 % est possible sur une période limitée d’introduction. Les salaires ne peuvent par contre pas être inférieurs aux minimums légaux cantonaux (GE, NE).
Pour les négociations sur les salaires minimums applicables à partir de 2026, Unia attend cette année des associations patronales qu'elles contribuent à relever le niveau des salaires dans la branche à un niveau décent. Lors du prochain renouvellement de la Convention collective nationale de travail (CCNT), Unia s'engagera également pour que les salaires s'améliorent, par exemple en exigeant une compensation automatique du renchérissement sur les salaires minimums et effectifs.