La 11e conférence des femmes d’Unia et la 7e conférence des trois pays se sont tenues à Bellinzone. À cette occasion, les 160 participantes se sont clairement opposées au relèvement de l’âge de la retraite des femmes prévu par la réforme AVS 21.
Elles ont tenu des ateliers pour préparer la mobilisation pour une grève féministe en 2023 et pour concrétiser la charte des femmes de l’Union syndicale suisse pour un syndicalisme féministe.
De ces ateliers, il est notamment ressorti que trop souvent, les revenus des femmes restent bas toute leur vie, car le travail à temps partiel leur est imposé. Elles s'occupent des enfants et de leurs proches.
Les bas salaires sont communs dans les métiers «typiquement féminins», et les femmes ont difficilement accès aux postes les mieux payés. Les femmes gagnent 20% de moins que les hommes. Leurs contributions au 2e pilier sont moindres. À l’âge de la retraite, elles touchent un tiers de rente en moins que les hommes.
Ce sont donc les salaires trop bas et les rentes des femmes qu'il faut augmenter, pas l'âge de leur retraite!
Les femmes l’ont aussi constaté lors de ces discussions: 3 ans après la grande grève féministe de 2019 qui a mené un demi-million de personnes dans la rue, en plus de l’écart salarial, les discriminations dans le monde du travail sont encore trop nombreuses.
La réforme des retraites AVS 21 est une nouvelle attaque contre leurs droits. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase! Elles ont donc décidé de se mobiliser à nouveau le 14 juin prochain, et encore plus fortement l’année prochaine. Le 14 juin 2023 sera une date qui marquera à nouveau l’histoire des luttes féministes en Suisse!