L’Union syndicale suisse (USS) a lancé l’ «Equal Pension Day» pour attirer l'attention sur cette discrimination et souligner le besoin urgent d'agir.
L’écart entre femmes et hommes en matière de retraites d’aujourd’hui est le reflet des inégalités professionnelles et salariales d’hier. Les femmes interrompent plus souvent leur activité et travaillent plus souvent à temps partiel, la plupart du temps pour assumer davantage de tâches au sein du foyer. Le travail des femmes aboutit donc à des rentes scandaleusement basses.
Un tiers des femmes ne perçoit aucune rente du deuxième pilier. Lorsque c’est le cas, la prestation est en moyenne de moitié inférieure à celle des hommes. Une femme sur deux qui a pris sa retraite en 2018 reçoit une rente LPP de moins de 1165 francs par mois. Dans les branches «typiquement féminines», des rentes entre 500 et 800 francs ne sont pas rares.
Les femmes peuvent certes compter sur l’AVS. Après la première grève des femmes, des mesures décisives pour favoriser l’égalité ont été introduites. Elles réduisent les effets des différences salariales et tirent les rentes AVS à la hausse. En conséquence, celles des femmes et des hommes sont aujourd’hui à un niveau à peu près identique. Mais la rente AVS mensuelle maximum est de 2370 francs par mois.
À peine arrivées à la retraite, près de onze pourcent des femmes doivent demander des prestations complémentaires pour boucler les fins de mois. C’est la triste réalité, alors qu’elles ont pris soin d’enfants et de proches, qu'elles ont été actives professionnellement, et qu'elles ont subi un sous-emploi plus important que les hommes. À la retraite, elles continuent d’ailleurs d'assumer la plus grande partie du travail de prise en charge des petits-enfants.
Les personnes qui ont travaillé toute leur vie méritent une bonne retraite. Au lieu démanteler sur le dos des femmes, il faut maintenant rapidement améliorer les rentes. C'est exactement ce que nous voulons avec notre initiative populaire pour une 13e rente AVS.
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