Actuellement, la moitié des personnes qui partent à la retraite doivent s’en sortir avec moins de 3600 francs par mois. En presque 10 ans, les rentes du 2ème pilier se sont effondrées: elles ont subi une baisse de 8% en moyenne, et la tendance vers le bas s’accélère.
Pendant ce temps, les coûts de la vie ont explosé, avec une augmentation continuelle des primes d’assurance maladie et des loyers. La situation devient intenable pour beaucoup de rentiers et de rentières.
L’USS lance aujourd’hui la récolte des signatures pour une initiative populaire demandant une 13e rente AVS. Celle-ci doit compenser la baisse de ces dernières années.
Les femmes méritent des rentes dignes
Les femmes sont particulièrement mal loties en matière de rentes. Un tiers d’entre elles ne reçoit pas de prestation du 2e pilier. Lorsqu’elles ont une caisse de pension, leur rente du 2e pilier est en moyenne la moitié de celle des hommes. Cela est dû au fait qu’elles sont victimes durant leur vie d’inégalités salariales et qu’elles travaillent dans des professions dites «féminines» dont les salaires sont moins élevés.
Une augmentation de l’AVS leur bénéficiera directement, car c’est le pilier qui est le plus solidaire et qui reconnaît le travail non rémunéré de soins aux proches accompli par les femmes.
De l’argent, il y en a
D’un point de vue économique, la situation est paradoxale: alors que la population s’appauvrit, les institutions de la Confédération s’enrichissent. Son excédent comptable était de 3,1 milliards en 2019. La Banque nationale suisse (BNS) a réalisé la même année un bénéfice de 49 milliards. Ses réserves colossales se chiffrent à 800 milliards. L’économie privée se porte également très bien, avec une redistribution de 41 milliards de dividendes pour les actionnaires de entreprises suisses cotées au SMI.
L’argent est donc là pour financer les 3,5 milliards que coûte une 13ème rente AVS. C’est une question de solidarité: qui a travaillé toute sa vie mérite une rente qui lui permet de vivre à la retraite.
La récolte de signatures est lancée
Pour que l’initiative passe en votation, il faut rassembler 100 000 signatures valables. La récolte commence aujourd’hui.