Nestlé: il faut de la clarté sur les suppressions d'emplois prévues et impliquer les partenaires sociaux

En date du 16 octobre, Nestlé a annoncé le projet de suppression de 16 000 postes de travail sur les deux prochaines années dans un processus lancé par le nouveau PDG Philipp Navratil. Le syndicat Unia exige que Nestlé clarifie les mesures prévues et entame rapidement des discussions avec les partenaires sociaux. Unia se prépare à défendre les droits des travailleurs et des travailleuses en collaboration avec les syndicats partenaires à niveau européen.

Le nouveau PDG de Nestlé, Philipp Navratil, veut économiser trois milliards de francs sur le dos de ses employé-e-s afin de réduire les coûts et accroître la rentabilité du groupe à court terme. Selon Nestlé, jusqu'à 16 000 emplois devraient disparaître d'ici fin 2027, ce qui représente plus de 6% des salarié-e-s du groupe au niveau global. Le syndicat Unia condamne la suppression massive des emplois, ainsi que la manière irrespectueuse d’informer via la presse ses employé-e-s et les partenaires sociaux.

Nestlé doit clarifier la situation

Cette annonce semble avoir été faite surtout en pensant aux marchés boursiers. Unia demande à Nestlé de clarifier les mesures prévues, les raisons de la prise de cette décision, le calendrier et la répartition pour chaque pays. En Suisse, Nestlé emploie plus de 8000 personnes, qui sont laissées dans l'incertitude par l'entreprise. De plus, cette restructuration intervient dans un contexte de grande incertitude, notamment après l’annonce récente de la recherche d’un partenaire pour Nestlé Waters.

Les syndicats s'organisent et doivent être impliqués

Unia coordonne ses efforts avec le Comité d'Information et de Consultation Européen de Nestlé (NECIC), la Fédération européenne des syndicats de l’alimentation, de l’agriculture et du tourisme (EFFAT) et l’Union internationale des syndicats des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie, de la restauration, du tabac et des secteurs connexes (UITA). Unia demande à Nestlé de:

  • renoncer à son projet de suppression massive des emplois ;
  • privilégier ses salarié-e-s plutôt que les profits de ses actionnaires ;
  • respecter le rôle des syndicats et du NECIC dans les processus de consultation.

Aujourd'hui, une lettre a été envoyée à Nestlé afin de demander un entretien dans les meilleurs délais. Entretemps, les salarié-e-s avec les syndicats respectifs s’organisent pour la suite.