Dernière occasion manquée par la direction : Unia confirme saisir l’office de conciliation, marquant la fin de la grève.

Toujours confrontés au mépris de la direction, les grévistes refusent les dernières propositions indignes de Samvaz SA présentées ce matin. Ils maintiennent leur volonté d’arriver à un accord digne. Ils passeront pour cela par l’Office de conciliation de l’Etat (OCCT), qu’ils jugent plus à même d’offrir une issue positive après deux semaines d’une grève éprouvante.

Suite à deux propositions non-valables juridiquement, la direction a présenté ce matin aux grévistes sa première proposition respectant le cadre légal. Aucune réjouissance cependant : aucune des revendications n’ayant été acceptées par Samvaz SA, les grévistes considèrent cette dernière proposition comme une nouvelle attaque à leur dignité. Ils ont perdu aujourd’hui l’espoir d’un dialogue sans médiation avec leur employeur. Pour rappel, Unia a envoyé plusieurs propositions de plan social à la direction de l’entreprise. La direction a toujours refusé d’entrer en matière et d’ouvrir la négociation.

Vers une médiation du conflit social par l’Etat

Mercredi, le syndicat Unia avait annoncé saisir l’Office de conciliation en matière de conflits collectifs de travail. Celle-ci avait laissé jusqu’à ce vendredi à midi pour trouver un accord et éviter le lancement de la procédure de conciliation. La direction de l’entreprise ne s’est pas déplacée personnellement pour transmettre sa position ou pour négocier avec le personnel. Par l’intermédiaire de son avocat, elle a transmis une proposition insultante : aucune indemnité, aucune rente-pont pour la pré-retraite, aucune aide pour la recherche d’emploi. Le plan social proposé par Unia aurait coûté environ 2 millions à l’entreprise. La proposition de cette dernière se monte à environ 160 000 francs. C’est le même montant qu’elle aurait déboursé pour fermer l’usine, tel que prévu initialement. L’entreprise a donc calculé au centime près sa proposition afin de ne pas perdre d’argent et optimiser la fermeture de son usine. Ceci prouve la non-volonté de négocier de l’entreprise.

La saisie de l’office marque la fin de la grève, votée par les grévistes aujourd’hui. Dans un e-mail envoyé au secrétaire de l’OCCT, Unia a confirmé que les moyens de lutte seront levés à 16h30 ce jour. Après des tentatives répétées de dialoguer, les grévistes sont aujourd’hui convaincus que l’OCCT est le meilleur moyen d’arriver à une issue positive et de voir leur dignité respectée. Unia accompagnera une délégation de travailleur durant toute la procédure pour garantir le respect de leurs droits et obtenir un plan social à la hauteur de leur investissement de longue date pour la prospérité de l’entreprise en tant qu’employé-e-s.

Historique du conflit social

Samvaz SA fermera son département bois le 30 septembre, licenciant l’ensemble de ses 33 salarié-e-s. Ces derniers avaient débrayé le mercredi 25 juin 2025 pour demander un plan social. En raison d’une première proposition illégale de la direction, les salarié-e-s sont entrés en grève le vendredi 11 juillet. Durant les deux semaines de grève, aucun dialogue n’a pu être établi avec la direction et aucune négociation n’a eu lieu, faute de volonté de la partie patronale. Le mercredi 23 juillet, le syndicat Unia annonçait saisir l’Office de conciliation en matière de conflits collectifs de travail.