Après le licenciement collectif de 59 salarié-e-s et la fermeture d’une chaîne de production au printemps, Stahl Gerlafingen annonce 120 licenciements supplémentaires. Sans une action rapide des politiques, l'existence de la plus grande entreprise de recyclage de Suisse semble menacée.
Les syndicats Unia et Syna et la Société suisse des employés de commerce exigent la mise en œuvre rapide de mesures politiques centrales afin de garantir durablement la production d’acier recyclé à Gerlafingen.
Des directives notamment contraignantes sont désormais nécessaires pour l’utilisation d’acier recyclé à faibles émissions dans le secteur de la construction. De simples recommandations, comme en a récemment décidé la KBOB (Conférence de coordination des services de la construction et des immeubles des maîtres d’ouvrage publics), ne suffisent plus, que ce soit pour le maintien des emplois sur des sites comme Gerlafingen ou dans la perspective des objectifs climatiques auxquels la Suisse s’est engagée. Voici par exemple ce qui peut être mis en œuvre immédiatement:
Il est clair que les mesures politiques mentionnées ci-dessus sont essentielles pour permettre à Stahl Gerlafingen de poursuivre avec succès ses activités. Il faut toutefois aussi que le groupe italien Beltrame, en tant que propriétaire, affiche une volonté claire de maintenir les emplois et la production à long terme d’acier recyclé à Gerlafingen.
Cela implique de renoncer à tout nouveau licenciement. Le groupe Beltrame doit garantir la sécurité des employé-e-s de l’aciérie plutôt que d’annoncer des licenciements collectifs tous les six mois. Il faut au contraire recourir au chômage partiel pour sauvegarder les emplois, d'autant plus que le Conseil fédéral a prolongé cette année la durée maximale d'indemnisation en cas de chômage partiel à 18 mois, en vue de la situation de l'industrie à forte consommation d'énergie. Les syndicats Unia et Syna et la Société suisse des employés de commerce défendront cette position dans la procédure de consultation à venir et dans les discussions avec l’entreprise et les politiques, comme ils l’ont fait ces derniers mois.