Les journées de guerre des prix, fin novembre, puis la période de Noël entraîneront à nouveau des chiffres d’affaires record dans le commerce traditionnel et des commandes record dans le commerce en ligne. Cela n’est possible que parce que le personnel accomplit un travail considérable en très peu de temps. Cette période génère un énorme stress, beaucoup de fatigue et d’heures supplémentaires. Des nocturnes et du travail dominical sont au programme. La pression est forte, en particulier pour les employé-e-s ayant des obligations familiales. Dans une résolution adoptée, les membres d’Unia du commerce de détail demandent:
Une discussion sur l’actualité du temps de travail comme question sociale et politique a suivi l’intervention du sociologue Nicola Cianferoni*: « Les années 1990 marquent un tournant historique : l’intensification et la flexibilisation du travail ne sont désormais plus compensées par une réduction de la durée du travail. On observe parallèlement des signes indiquant une hausse du temps de travail pour les catégories du personnel avec une fonction hiérarchique, même basse », a-t-il expliqué lors de la présentation de ses recherches empiriques à l'Université de Genève.
Pour les membres d’Unia actifs dans la vente, la branche a besoin de plus de reconnaissance et d’une revalorisation. Par exemple avec des hausses générales des salaires et l’amélioration des conditions de travail via des conventions collectives de travail (CCT) dans toute la Suisse. Ou encore plus de formation continue.
Après l’énorme effort fourni pendant la pandémie et avant le stress des fêtes, le personnel sera au rendez-vous à la manifestation du 30 octobre à Genève pour réclamer de meilleurs salaires, du respect et de la solidarité: «À notre tour maintenant!».
* Nicola Cianferoni est auteur d’un livre sur le temps de travail dans la vente: «Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale?», ed. Seismo, Genève, 2019
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