L’initiative populaire «Egalité salariale: concrétisons!» déposée en 2018 propose cinq actions concrètes pour combler l’écart salarial entre hommes et femmes.
A la veille du 14 juin et d’une nouvelle grève des femmes, l’adoption de cette initiative soutenue par Unia envoie un signal clair aux milieux politiques et économiques, dans le Jura mais aussi au-delà: les femmes ont droit au respect! Ce oui à l’initiative jurassienne montre que les femmes (et les hommes) veulent aller de l’avant, car la Suisse accumule un gros retard en matière d’égalité.
Mais les inégalités salariales ne sont que la pointe de l’iceberg. Les discriminations sexistes dans le monde du travail sont nombreuses et diverses: discrimination à l’embauche, au cours de la carrière, durant la grossesse et la maternité en général, harcèlement sexuel et violences sexistes sont encore monnaie courante.
Mercredi passé, le parlement a voté pour le relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. C’est un affront de plus fait aux femmes. A travers la réforme AVS21, alors qu’elles sont déjà gravement discriminées pendant leur carrière, les femmes vont devoir travailler encore plus! L’inégalité salariale continue d’augmenter alors que les entreprises ne prennent pas leurs responsabilités. Et cette inégalité salariale se retrouve bien sûr à l’âge de la retraite.
C’est inacceptable! A la veille d’une nouvelle journée de mobilisation féministe, le syndicat Unia invite tous les cantons et la Confédération à suivre l’exemple donné aujourd’hui par le Jura, et réclame: «Du respect! De meilleurs salaires, de meilleures rentes.»