Le personnel Smood à Neuchâtel débraye à son tour
Les salarié-e-s de Smood à Neuchâtel, soutenus par Unia, ont décidé d’entrer en grève, lors de leur assemblée générale. Ils rejoignent ainsi le mouvement initié mardi par leurs collègues d’Yverdon (VD) pour réclamer le paiement correct de leurs heures de travail, de leurs frais, de leurs pourboires et de leurs vacances, d’être payé en cas de maladie, ainsi que des améliorations dans la planification du travail. Ils se sont rassemblés au centre-ville de Neuchâtel pour réclamer le respect de leurs droits.
Planification et salaires problématiques
Dans le détail, les employé-e-s de Smood Neuchâtel demandent:
- Le rétablissement de l’ancien système de planification et une planification plus respectueuse. En effet, un nouveau système de planification a été imposé de manière unilatérale début septembre, sans consultation du personnel.
- Une répartition équitable des pourboires et des vacances
- La fin des pénalités abusives
- Le paiement des jours de travail en cas de maladie
- L’indemnisation des frais de téléphone, de transport et d’entretien des vêtements de travail
- Le respect des modalités du salaire minimum neuchâtelois, un salaire horaire de 25 francs de l’heure, majoré de 25% pour le travail de nuit (dès 22 heures) et de 150% pour le travail du dimanche.
Smood tente de briser la grève
Interpellé sur ces différents points, la direction de Smood refuse toute discussion avec Unia et le personnel concerné, que ce soit à Neuchâtel ou à Yverdon. Pire : la direction tente de casser la grève à Yverdon, en mettant la pression maximale sur les livreurs d’autres villes, pour qu’ils aillent travailler à la place des grévistes. L’entreprise fait appel à des entreprises de travail temporaire pour remplacer les grévistes, ce qui est interdit par la CCT.
Soutien d’autres régions
Dans les autres régions, les employé-e-s de Smood ont manifesté leur soutien à leurs collègues yverdonnois et neuchâtelois. La direction de Smood doit maintenant entendre les doléances de son personnel. Migros doit prendre ses responsabilités et faire pression sur son partenaire stratégique pour qu’il mette fin à ces conditions de travail indignes, et accepte de s’asseoir à la table des négociations.