La Suisse doit mieux protéger les grévistes

La Suisse doit mieux protéger les grévistes

Le Conseil fédéral vient de publier une étude de l’Université de Neuchâtel sur la protection des grévistes en Suisse. Elle confirme que les protections légales contre les licenciements sont insuffisants, ce qui est contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. Unia demande un droit à la réintégration au poste de travail et des pénalités dissuasives en cas de licenciement abusif.

L’étude soulève que les personnes qui prennent part à une grève ne sont pas assez protégées. Elle rappelle qu’il n’existe pas de règles dans le droit suisse protégeant les salarié-e-s contre les discriminations et les représailles en lien avec l’exercice de leurs droits syndicaux. C’est un problème pour la Suisse qui a ratifié des conventions internationales sur la question mais refuse de les appliquer. L’étude montre aussi que la Suisse viole la Convention européenne des droits de l’homme, qui est pourtant contraignante.

De meilleures protections sont urgentes

Pour lutter de manière valable contre les licenciements abusifs des représentant-e-s des salarié-e-s et des grévistes, Unia demande que soit introduit un droit à la réintégration à la place de travail et des pénalités réellement dissuasives en cas de licenciement abusif. C’est à ces conditions que l’on protègera les droits syndicaux indispensables à l’exercice du partenariat social et à la paix sociale.