Dumping salarial à La Chaux-de-Fonds: un jugement donne raison à Unia
En 2012, Unia Neuchâtel avait décerné la Palme d’or du mauvais employeur du canton à l’entreprise de polissage chaux-de-fonnière LGF, active dans la sous-traitance horlogère. Le syndicat avait appris que des employé-e-s étrangers étaient payés 2000 francs par mois sous prétexte d’un contrat de formation d’une année. Il ne s’agissait en fait que d’une courte mise à jour usuelle à la charge de l’employeur. Il y avait donc bel et bien sous-enchère salariale, ce qu’a reconnu la présidente du tribunal. Elle a aussi relevé que dénoncer de tels abus est au cœur du travail syndical.
Consulter le syndicat est un droit
Le tribunal reconnaît aussi le droit pour tous les salarié-e-s de consulter le syndicat et d’exposer en détails leurs conditions de travail. Cela ne peut à l’évidence pas constituer une infraction, ce qui a conduit la juge à libérer les anciens travailleurs de tous les chefs d’accusation.
Satisfaction pour Unia Neuchâtel
Unia Neuchâtel est extrêmement satisfait de ce verdict, car il est essentiel que les salarié-e-s et leur syndicat puissent lutter activement contre la sous-enchère salariale dans un canton soumis à de fortes pressions sur les conditions de travail. Seuls quelques éléments accessoires du communiqué de presse qui avait été diffusé à l’époque ont été considérés comme problématiques par le tribunal. Unia se réserve le droit de faire appel à ce sujet.