Un vote au détriment du personnel de la vente
Le projet de loi a été accepté par les partis de droite, à une courte majorité. La CER n’a malheureusement pas suivi la décision du Conseil des Etats qui avait refusé ce projet en septembre dernier.
Une loi qui ne tient pas la route
Cette loi prétend lutter contre le tourisme d’achat alors que ce dernier est surtout motivé par le prix et l’assortiment, pas par les horaires des magasins. Elle affirme ne pas toucher aux conditions de travail alors qu’elle prolonge les heures en soirée. Ce au détriment d’un personnel dont les conditions sont déjà très précaires, et qui – pour plus de la moitié – ne bénéficie d’aucune convention collective de travail.
La loi entend favoriser l’emploi. En réalité, elle détruit le petit commerce, qui n’a pas les ressources pour couvrir des plages horaires aussi étendues. Elle dit répondre à une demande des consommateurs. Or, une majorité de citoyen-ne-s s’est déjà opposée à des projets similaires lors de plusieurs votations populaires.
Unia s’attellera à convaincre le Conseil national fraîchement élu de suivre la position du Conseil des Etats plutôt que celle de sa commission. La décision est attendue à la session d’hiver.