Perte de pouvoir d’achat chez Coop: 1% c’est trop peu!

Un groupe d’employé-e-s Coop brandissent des drapeaux, le logo Coop et des pancartes avec leurs revendications aux employeurs: «Des bénéfices énormes pour Coop. Des salaires équitables chez Coop». Sur une banderole posée au sol, on peut lire dans trois langues «Des salaires équitables. Pour moi et pour toi!».
Les employé-e-s Coop demandent de meilleurs salaires. Ils sont descendus dans la rue en septembre pour le revendiquer.
Les négociations salariales de cette année entre le syndicat Unia, d’autres partenaires sociaux et Coop se sont achevées sans accord. Coop a refusé la compensation intégrale du renchérissement et une compensation des primes d’assurance maladie ainsi qu’une augmentation des salaires réels.

Les partenaires sociaux Unia, Syna/OCST et la Société suisse des employés de commerce ne sont pas parvenus à un accord avec Coop dans la ronde salariale de cette année. Coop a refusé d’accorder la pleine compensation du renchérissement et des primes d’assurance maladie, tout comme une augmentation des salaires réels. Unia - le plus grand syndicat chez Coop - et les autres associations concernées n’ont donc pas pu approuver le résultat des négociations salariales.

Grâce à la pression d’Unia et des autres partenaires sociaux, Coop renonce à ne verser que des augmentations individuelles. L’entreprise accorde une augmentation générale pour tous les employé-e-s soumis à la convention collective de travail (CCT). Il est important pour l’avenir que Coop soit prêt à accorder une part générale et que le plus de salarié-e-s possible profitent ainsi des négociations salariales.

La hausse des prix rend les augmentations de salaire urgentes

Coop se porte bien financièrement. L’entreprise a encore accru son chiffre d’affaires et son bénéfice annuel. Une augmentation des salaires aurait permis de garantir le pouvoir d’achat des salarié-e-s. D’autant plus qu’un quart des employé-e-s, en particulier les femmes, perçoivent un bas salaire inférieur à 4525 francs.

Pour les personnes à faibles revenus, la perte de pouvoir d’achat au quotidien est particulièrement douloureuse, car la hausse des loyers, des prix de l'alimentation et de l’énergie pèse de façon disproportionnée sur leur portemonnaie. De plus, l’augmentation des primes d’assurance-maladie n’est pas prise en compte dans le renchérissement.

La densification du travail, la pression et le stress augmentent

Non seulement le personnel est sous pression en matière de salaires, mais le stress au travail augmente aussi.

Anne Rubin et Leena Schmitter, négociatrices d’Unia, le disent clairement. «Les frais de personnel sont sous pression depuis des années et en 2024, la vis a encore été serrée. Les employé-e-s parlent de manque de personnel, d’une énorme pression au rendement et d’une grande flexibilité», déclare Anne Rubin. Leena Schmitter ajoute: « Les salarié-e-s génèrent des bénéfices toujours plus importants avec moins de personnel et prennent donc des risques pour leur santé. Coop profite de cette énorme densification du travail. Une augmentation de salaire qui couvrirait au moins l’augmentation du coût de la vie serait dans l’intérêt du personnel.»

La ronde salariale de cette année est insuffisante pour Unia et les autres partenaires sociaux. D’autres mesures sont nécessaires pour améliorer les conditions de salaire et de travail pour tout le monde.

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