C’est une victoire d’étape importante pour les employé-e-s d’Uber Eats et pour Unia. La reconnaissance de leur statut fait qu’ils ont droit à un salaire, des congés payés, une assurance accident, des indemnités journalières en cas de maladie et l’inscription aux assurances sociales.
C’est également la première fois au niveau international qu'Uber Eats reconnait que ses coursiers et coursières comme faisant partie de ses employé-e-s.
Ceux-ci luttent depuis longtemps avec Unia contre le non-respect de leurs droits. En réponse à la pression qu'ils ont exercée, le canton de Genève a reconnu Uber Eats comme une société de location de services, ce qui l'a de fait soumise à la Loi sur le travail et à la convention collective de travail (CCT) pour la location de services. Dès lors, Uber Eats devait aussi obtenir une autorisation cantonale pour exercer ses activités.
Unia rappelle que les dispositions des CCT doivent être appliquées correctement. Comme Uber Eats prête son personnel aux établissements de restauration, la convention collective nationale de travail de l’hôtellerie-restauration – qui est déclarée de force obligatoire – doit s’appliquer en plus de la CCT de la location de services.
Les coursiers et coursières d’Uber Eats étaient déjà des employé-e-s avant que l’entreprise ne les reconnaissent comme tels. Unia exige qu’ils reçoivent rétroactivement un salaire, des congés payés et des cotisations d’assurance pour le travail accompli jusqu’à présent.
Le succès genevois montre qu’avec un peu de bonne volonté, les politiques peuvent faire cesser les modèles de travail non déclarés à la Uber. Les autres cantons où Uber Eats est actif (BE, BS, FR, GE, NE, SG, VD, ZH) doivent enfin faire en sorte que ce service respecte partout la loi. Si ce n’est pas le cas, les cantons doivent mettre fin à son activité.