De meilleurs salaires et plus de temps libre pour environ 35 000 employé-e-s

Après d’intenses négociations, la nouvelle convention collective de travail (CCT) pour la boulangerie-pâtisserie-confiserie artisanale entre en vigueur le 1er juillet 2025. La CCT 2025-2028 apporte des améliorations substantielles pour les quelque 35 000 salarié-e-s d’une branche aux conditions de travail souvent difficiles. Grâce à l’engagement d’Unia, il a été possible d’obtenir notamment des suppléments pour le travail de nuit pour tout le monde, une planification des horaires contraignante et des salaires minimums pour les apprenti-e-s. Le Conseil fédéral a déclaré la CCT de force obligatoire.

Les conditions de travail dans la boulangerie-pâtisserie-confiserie sont souvent difficiles : travail aux heures marginales, travail du week-end, port de charges lourdes et risque accru de maladies professionnelles font partie du quotidien. Malgré des exigences professionnelles élevées, les salaires étaient jusqu’ici inférieurs à la moyenne dans des branches comparables. Avec la nouvelle CCT, les choses avancent enfin. Anne Rubin, membre de la direction du secteur des métiers du tertiaire chez Unia déclare : « Cette CCT est un vrai progrès pour les salarié-e-s. Elle apporte non seulement de meilleurs salaires, mais aussi davantage de qualité de vie, ce qui était attendu depuis longtemps dans cette branche. » Pour la première fois depuis presque dix ans, Unia est à nouveau partenaire conventionnel dans la branche.

Compensation automatique du renchérissement et plus de week-ends libres

La nouvelle convention collective de travail apporte plusieurs améliorations pour les salarié-e-s : les salaires minimums augmentent de 3,1% à 7,7% selon les qualifications et les années de service. De plus, une catégorie de salaire supplémentaire est introduite pour les employé-e-s non qualifiés avec au moins trois ans de service qui reçoivent un supplément de 50 francs par mois. Et grâce à la compensation automatique du renchérissement, les salaires suivront à l’avenir l’évolution de l’inflation.

En matière de temps de travail, les progrès sont également significatifs : à l’avenir, tous les salarié-e-s auront droit à douze week-ends libres par an (samedi et dimanche). Le travail de nuit sera désormais indemnisé avec un supplément de 25%, et cela indépendamment des qualifications. Il existe aussi un droit clair à deux jours de repos par semaine.

La planification du travail est par ailleurs plus contraignante : les plans de service doivent être communiqués au moins deux semaines à l'avance et pour deux semaines complètes. Les heures supplémentaires qui dépassent 100 heures par an seront automatiquement payées à l’avenir.

Pour la première fois, les apprenti-e-s sont inclus dans la CCT. Leurs salaires minimums se situent désormais entre 850 et 1400 francs selon l'année d’apprentissage. Enfin, des contrôles renforcés permettront de mieux s’assurer du respect de la CCT.

Ensemble pour de meilleures conditions de travail

Les améliorations apportées à la nouvelle CCT sont un important pas en avant. Mais ce n’est qu’un début. D’autres améliorations pour des salaires corrects, des horaires de travail réglementés et du respect sur le lieu de travail doivent suivre.