Participons à la grève des femmes 2023 le 14 juin!
Malgré la forte mobilisation lors de la grève des femmes de 2019, la discrimination salariale reste importante, comme le confirme chaque année l’Office fédéral de la statistique. La conciliation entre vie professionnelle et vie privée reste un parcours du combattant et une fois à la retraite, les femmes continuent d’être discriminées. Beaucoup de femmes ne touchent que des rentes basses, à peine suffisantes pour vivre. Et l’âge de leur départ à la retraite a été relevé contre leur volonté, ce qui n’est rien d’autre qu’une réduction de leurs rentes.
«Depuis 2019, les discriminations salariales ont continué d’augmenter, alors que les femmes étaient au front durant toute la crise. La plupart ont même vu leur salaire baisser faute de compensation complète du renchérissement, comme c’est le cas dans les soins et la vente. Sans parler de la réforme des retraites qui se fait essentiellement sur leur dos! Tant que les droits des femmes ne seront pas respectés, il faudra continuer à faire entendre notre voix.» déclare Véronique Polito, vice-présidente d’Unia et responsable du secteur tertiaire.
De meilleurs salaires pour les femmes: pas de salaire minimum inférieur à 4500 francs
Les branches à bas salaires sont en majorité des branches dites féminines. Des salaires mensuels inférieurs à 4000 francs par mois, comme c’est le cas dans le commerce de détail, dans le nettoyage et dans les soins, sont inacceptables. Car un salaire à 100% doit suffire pour vivre. Compte tenu de l’évolution salariale de ces dernières années et de l’inflation, il faut même une adaptation des salaires à 4500 francs pour le personnel non qualifié et à 5000 francs pour les employé-e-s avec formation professionnelle.
Une 13e rente AVS pour tout le monde: stop au démantèlement du 2e pilier!
Les femmes touchent en moyenne un tiers de rente de moins que les hommes. Et depuis peu, elles doivent travailler plus longtemps. Ce n’est rien d’autre qu’une réduction supplémentaire des rentes.
Ce sont surtout les personnes à hauts revenus et les hommes qui en ont décidé ainsi. C’est pourquoi Unia est d’autant plus résolu à lutter pour un renforcement du 1er pilier par le biais d’une 13ème rente AVS et à saisir le référendum contre un éventuel démantèlement du 2e pilier.
Une répartition plus juste du travail rémunéré et non rémunéré
Une répartition plus juste du travail rémunéré et non rémunéré entre hommes et femmes est la condition pour garantir une plus grande justice entre les sexes. Car les femmes accomplissent toujours 5,5 milliards d’heures de travail non rémunéré. Cela représente un montant de 315 milliards de francs.
Un signal fort pour le 14 juin 2023
En 2019, un demi-million de femmes ont manifesté en Suisse et le 8 mars de cette année le montre clairement: les femmes sont prêtes à se battre à nouveau. Unia les aide à porter leurs revendications dans la rue et dans les entreprises.
Informations complémentaires: vous pouvez commander les photos des différentes actions menées dans les entreprises ici.