Les revendications du personnel de vente pour terminer plus tôt le soir du 24 décembre, au plus tard à 17 heures, ont été entendues. Beaucoup de commerces alimentaires fermeront en effet entre 16h et 17h ce soir-là en Suisse alémanique. La pétition d’Unia lancée le 25 novembre, signée par des milliers d’employé-e-s, a donc eu un effet positif.
La période de Noël, habituellement très stressante, l’est encore plus cette année en raison de mesures Covid. De plus, certains cantons et communes ont imposé des extensions des horaires sans réelle consultation des partenaires sociaux et du personnel. Les vendeuses et les vendeurs sont épuisés et ont bien mérité une soirée de libre le 24 décembre. Le commerce de détail romand et le secteur non-alimentaire doivent maintenant entendre ces arguments.
Les vendeuses et les vendeurs ont été très exposé-e-s ces derniers mois. Les salaires dans la vente sont bas, les horaires très flexibles, le métier manque de reconnaissance. En raison du chômage partiel, beaucoup ont subi d’importantes pertes de salaire. Quelques employeurs importants ont déjà fait un geste dans la bonne direction. Mais les montants distribués (primes ou bons d’achats) ne sont pas suffisants, et tout le personnel n’en a pas bénéficié. Toutes les vendeuses et tous les vendeurs méritent une prime de Noël conséquente pour leur travail essentiel. Le montant total devrait correspondre à environ 2000 francs pour toute l’année.
Pour Unia, l’acceptation de ces deux revendications constituerait un premier pas vers une revalorisation indispensable des salaires et une amélioration des conditions de travail à plus long terme dans la branche. Cela doit passer par des conventions collectives de travail étendues. En effet, seules les CCT peuvent fixer des règles qui assurent plus de protection au personnel de vente et améliorent les conditions de travail et de salaire.