La Confédération et les cantons doivent lutter résolument contre le chômage des jeunes
Le problème doit être pris au sérieux, car le chômage chez les plus jeunes peut avoir d’importantes conséquences, comme par exemple une plus grande probabilité de se retrouver à nouveau au chômage, des salaires plus bas dans de futurs emplois ou des atteintes à la santé. De plus, comme l’expérience le montre, les chiffres actuels du chômage ne reflètent probablement qu’une partie de la réalité. Les crises précédentes ont montré que les jeunes et les jeunes adultes ne s’inscrivent souvent pas au chômage, même s’ils sont sans emploi.
Les places d’apprentissage doivent être garanties
Dans certains cantons, il apparaît également que le nombre de contrats d’apprentissage conclus a diminué, ce qui se répercute aussi sur le chômage des jeunes. La Confédération doit trouver une solution aussi efficace que possible, valable pour toute la Suisse, afin de soutenir les entreprises qui forment des apprenti-e-s. Si les cantons ont déjà pris des mesures (par ex. à Genève et Vaud), la Confédération doit les soutenir financièrement. En plus des mesures visant à maintenir ou à créer des places d’apprentissage, les cantons doivent intensifier le contrôle de la qualité de la formation.
Des solutions concrètes sont nécessaires
Afin d’empêcher une nouvelle progression du chômage des jeunes, la Confédération et les cantons doivent participer au développement d’offres de coaching et de formation transitoire. Une extension des bourses pour les écoles post‑obligatoires est également nécessaire (par ex. maturité professionnelle).
En ce qui concerne les entreprises, Unia demande qu’elles continuent à employer les apprenti-e-s après leur apprentissage. Lorsque le maintien dans l’emploi n’est pas possible, les entreprises doivent chercher des solutions de raccordement avec les apprenti-e-s et utiliser à cet effet leur réseau. Unia salue la décision du SECO selon laquelle les entreprises qui ont demandé le chômage partiel peuvent engager leurs apprenti‑e‑s après l’examen de fin d’apprentissage (EFA).
Supprimer le désavantage des jeunes en matière d’indemnités de chômage
Les jeunes de moins de 25 ans sont désavantagés en matière d'allocations de chômage, leurs indemnités journalières sont limitées à 200, celles des personnes libérées des cotisations même à 90. L’ordonnance Covid-19 prévoit actuellement un maximum de 120 indemnités journalières supplémentaires pour elles aussi, mais seulement jusqu'à la fin août. Pour de nombreux jeunes, le problème ne fait que commencer. Comme mesure de crise, le Conseil fédéral devrait donc fixer la durée normale des allocations de chômage pour tout le monde à au moins 260. De même, le délai d'attente de 120 jours pour les diplômés des écoles et de l'université doit être ramené à 5. Quiconque recherche un emploi en ces temps difficiles ne doit pas être accablé par des soucis existentiels supplémentaires.