Unia le répète depuis des années: les plates-formes numériques doivent respecter la législation sociale et du travail suisse, en payant les assurances sociales et des salaires corrects. Au terme d’une procédure de consultation, les autorités genevoises ont finalement entendu les arguments des syndicats. Actuellement, Uber et les autres sociétés concernées refusent de considérer leurs collaboratrices et collaborateurs comme des employé-e-s et ne paient donc aucune cotisation aux assurances sociales. C’est illégal et cela encourage la fausse indépendance.
La loi suisse doit être respectée
Sur l’antenne de la RTS, le conseiller d’Etat Mauro Poggia a affirmé ce matin que la loi cantonale (LCVTV) impose aux entreprises avec des chauffeurs, ce qui est le cas d'Uber, de veiller à ce que les charges sociales soient payées. Il a déploré qu'après cinq ans de présence d'Uber en Suisse, «aucune décision définitive n'a été prise par les tribunaux» sur le statut exact des chauffeurs, indépendants ou non. Il a rappelé que toutes les entreprises, d'où qu'elles viennent, doivent s'adapter au cadre légal national et non l'inverse.
Unia attend des mesures concrètes
Unia attend maintenant du canton de Genève qu’il traduise les déclarations du magistrat en actes administratifs concrets, en prenant les mesures qui s’imposent envers les entreprises. Celles qui violent les lois doivent être sanctionnées et interdites de continuer à exercer leur activité sans une mise en conformité. Les autres cantons doivent eux aussi impérativement prendre leurs responsabilités face au travail au noir et à la fausse indépendance propagés par les plates-formes numériques en Suisse.