Les CFF renoncent à collaborer avec Uber
Unia, le SEV et syndicom se félicitent que les CFF aient signalé qu’ils n’intégreront pas Uber, le service de transport à prix cassés, dans leur application de planification de voyages. Les syndicats n’ont cessé de répéter – dans leurs discussions avec les CFF et lors d’actions publiques – que le modèle d’affaires d’Uber consiste à contourner les lois. A titre d’exemples, la multinationale ne verse pas de cotisations aux assurances sociales pour ses employé-e-s, ne paie pas la TVA et encourage le travail au noir.
CarPostal SA doit suivre l’exemple des CFF
Alors que l’intégration d’Uber dans le planificateur de voyage des CFF n’en était qu’au stade de projet, CarPostal Suisse SA exploite aujourd’hui l’application NordwestMobil, qui mandate déjà Uber pour certains trajets. Unia, le SEV et syndicom demandent à la société mère de CarPostal SA, autrement dit à la Poste, entreprise publique, de retirer immédiatement Uber de son application tant que le géant américain continuera à bafouer les lois suisses et à mépriser les décisions officielles.
Le Conseil fédéral a été très clair en mars, en réponse à une question parlementaire: «Le Conseil fédéral attend des entreprises appartenant à la Confédération et de leurs partenaires qu’ils se conforment aux prescriptions légales.» En poursuivant sa coopération avec Uber, la Poste se rendrait complice d’infractions quotidiennes à la loi. Les syndicats continueront à se battre contre de telles pratiques.
Bâle-Ville renvoyé à ses responsabilités
Il est particulièrement gênant de voir qu’outre CarPostal SA, la plateforme de mobilité NordwestMobil a pour promoteur les Transports publics bâlois (BVB), qui appartiennent à 100% à Bâle-Ville. Le Conseil exécutif bâlois est instamment prié de faire pression sur les BVB pour qu’ils mettent immédiatement fin à leur collaboration avec Uber.