Climat: le Conseil national ignore encore les travailleuses et travailleurs

Des représentant-e-s du Parti socialiste, des Verts et Vertes et du syndicat Unia tiennent une banderole à l’effigie de l’initiative pour le fonds climat, devant le Palais fédéral.
Des représentant-e-s du Parti socialiste, des Vert-e-s et du syndicat Unia devant le Palais fédéral en 2022
Le Conseil national a débattu de l’initiative pour un fonds climat, soutenue par Unia. Les parlementaires ont refusé cette initiative qui bénéficierait à la population, à l’économie locale et à l’environnement. Des investissements publics ambitieux sont pourtant nécessaires.

L’été n’a pas encore commencé et la température a dépassé les 30° Celsius. Les montagnes s’effondrent en Valais et le village de Blatten se trouve sous l’eau d’un glacier. Nous sommes en juin 2025: la Suisse fait face aux conséquences des dérèglements climatiques d’origine humaine.

Pourtant, le Conseil national a balayé aujourd’hui l’initiative pour un fonds climat qui aurait créé des emplois locaux et soutenu les travailleurs et travailleuses qui se reconvertissent dans des métiers de la transition écologique. La deuxième chambre du Parlement doit encore se prononcer.

Des investissements publics comme solution collective à la crise

La crise climatique est un défi d’ampleur énorme. C’est pourquoi une réponse collective est nécessaire. L’initiative pour un fonds climat donnerait à l’État les moyens de réaliser sa mission de protection de la population.

Le syndicat Unia est convaincu que des investissements publics courageux sont clés pour résoudre les problèmes environnementaux, sociaux et économiques de cette crise. Il souhaite ainsi que la Confédération investisse chaque année entre 0,5 et 1 % du PIB dans des mesures sociales de transformation écologique afin de créer un tournant social dans la politique climatique suisse.

Protection du climat et progrès social vont de pair

L’accélération de la crise climatique touche durement l’économie ainsi que les travailleurs et travailleuses.

L’initiative pour un fonds climat est une solution à ces problèmes. D’abord, elle permet d’investir dans les infrastructures et ainsi de créer des milliers d’emplois dans les PME locales, en particulier dans l’artisanat. De plus, elle prévoit des contributions à la formation vers des métiers de la transition, y compris pour compenser les pertes de revenus durant la période de la formation. Cela représenterait un réel progrès social dans le système de formation suisse.