La jeunesse syndicale critique la pression et le stress

Lors de la conférence des jeunes d’Unia à Bellinzone, plus de 50 jeunes membres ont discuté des résultats de l’enquête auprès des apprenti-e-s qu’Unia a menée en automne 2023. Le débat a porté sur les défis auxquels les jeunes en formation et les jeunes professionnels sont confrontés. Ils et elles ont constitué des alliances politiques et ont profité de l’occasion pour réaffirmer qu’ensemble, nous sommes fort-e-s.

L’automne dernier, Unia a mené une enquête auprès des apprenti-e-s avec des questions sur la qualité de la formation, le temps de travail, le salaire, la santé et les expériences de discrimination. L’enquête a suscité un grand intérêt chez les apprenti-e-s, avec la participation de 1100 jeunes. Lors de la conférence des jeunes, les participant-e-s ont discuté des résultats de l’étude et des stratégies visant à améliorer leur situation.

L’enquête d’Unia le montre: les apprenti-e-s subissent une forte pression

L’enquête d’Unia montre que les apprenti-e-s en Suisse souffrent d’un stress important et d’épuisement, ce qui met en danger leur santé mentale et physique. Le stress a un impact non seulement sur l’environnement de travail, mais aussi sur la vie privée. Il entraîne des dépressions et des états d’anxiété et d’épuisement professionnel. De plus, le risque d’accidents du travail augmente.

Voici quelques commentaires des apprenti-e-s:

  • «À l’école professionnelle, on apprend les droits des apprenti-e-s, mais on rit souvent en voyant les règles, car elles sont si peu respectées.»
  • «Les remarques racistes sont fréquentes, on finit par les ignorer, mais c’est démoralisant.»
  • «On nous oblige à accomplir des tâches qui n’ont absolument rien à voir avec notre formation, c’est démotivant.»

Échange et alliances politiques

Lors d’ateliers, les participant-e-s ont échangé avec Léa Aligizakis et Isis Joliat qui sont à l’origine de l’initiative neuchâteloise en faveur des apprenti-e-s «Plus de protection pour les apprenti-e-s». Mélanie Rufi et Mirjam Hostetmann, vice-présidente de la JS Suisse, ont aussi participé à la discussion. La jeunesse syndicale a ainsi constitué d’importantes alliances politiques et a regroupé ses forces pour soutenir les préoccupations des apprenti-e-s.

«Les apprenti-e-s doivent être mieux formés, nous sommes tous d’accord sur ce point. Il faut davantage de vacances et de temps libre, une protection contre la discrimination et le harcèlement moral, et des contrôles plus rigoureux des entreprises formatrices», a souligné Félicia Fasel, secrétaire à la jeunesse du syndicat Unia.

Manifestation de tolérance et de solidarité

Les jeunes syndicalistes s’opposent fermement à la haine et à la violence et s’engagent pour la tolérance et la solidarité, en Suisse et au niveau international. Ils et elles prévoient aussi une action spectaculaire dimanche, manifestant ainsi pour les valeurs d’Unia: ensemble, nous sommes fort-e-s!