En votant la résolution intitulée «La Suisse doit contribuer à une Europe sociale», les délégué-e-s se sont prononcés sur la stratégie en matière de politique européenne après l’échec des négociations sur l’accord-cadre institutionnel.
La double-attaque contre les mesures d'accompagnement destinées à la protection des salaires, provenant de l’initiative de résiliation de l’UDC et d’un accord-cadre institutionnel mal négocié, a été repoussée.
Il est à présent nécessaire et possible de changer de paradigme. La Suisse a besoin d’une relation stable avec l’Union européenne (UE) basée sur les intérêts communs de la population au sens large. La sécurité et la justice sociale, ainsi qu’une liberté de mouvement associée à des droits forts pour les salarié-e-s en sont des éléments cruciaux.
À travers cette résolution, le congrès Unia demande au Conseil fédéral et au Parlement d’envoyer un signal fort de coopération à l’UE:
En accord avec le mouvement syndical européen, les délégué-e-s demandent par ailleurs à ce que la Suisse et tous les Etats-membres de l’UE continuent de fixer des minima en termes de conditions de travail et de salaire en mettant en place des dispositifs de contrôle efficaces, adaptés à la situation réelle sur place.
C’est à ces conditions que nous pourrons éviter un nivellement par le bas de la protection des salaires.
Dans une seconde résolution, le congrès d'Unia s’est clairement prononcé contre l’augmentation de l’âge de départ à la retraite des femmes.
Ce projet d’économie est scandaleux. Les femmes touchent d’ores et déjà des rentes un tiers plus basses que celles des hommes. Elles doivent souvent vivre leur vieillesse dans des conditions précaires. Il faut augmenter leur rentes AVS, pas reculer l’âge de leur départ à la retraite.
Dans une troisième résolution, les délégué-s ont exigé une meilleure sécurité de séjour pour les migrant-e-s.
Alors qu’elles apportent une contribution essentielle au bon fonctionnement de la Suisse et assurent le service de base pour les branches essentielles, ces personnes vivent souvent dans la précarité. La pandémie a encore massivement aggravé cette situation.
Les délégué-e-s d’Unia réclament la fin des discriminations. Le droit à une aide publique dans les situations de détresse ne doit pas être compromis par des sanctions découlant de la législation sur les étrangers.
Le président de la Confédération a adressé un message de salutation aux délégué-e-s d’Unia ce samedi.
Dans son allocution, il a dressé un bilan positif des mesures de gestion de crise face à la pandémie de coronavirus. Selon lui, le chômage partiel a largement contribué à éviter une hausse majeure du chômage. 20% des entreprises ont obtenu un crédit transitoire tandis que 400 000 indépendant-e-s, parents et personnes en quarantaine ont bénéficié d’une allocation pour perte de gain. Grâce à la prolongation du versement des indemnités de chômage, personne n'est resté au bord du chemin.
Guy Parmelin a également reconnu que ce sont les personnes au revenu modeste qui souffrent le plus des conséquences de la pandémie, d’où la nécessité de veiller à ce qu'elles touchent rapidement les aides.