Une commission du Conseil des Etats entre en matière pour étendre les horaires d’ouverture des magasins
Toute extension n’a pour seul effet que la flexibilisation des horaires des salarié-e-s sans créer d’emplois supplémentaires. Unia regrette le peu de sérieux des travaux parlementaires qui font l’impasse sur les conséquences que subiront les salarié-e-s au quotidien et rappelle que la moitié d’entre eux n’est protégée par aucune convention collective de travail.
Une mise au pas des cantons
Derrière le faux prétexte du franc fort, la LOMag veut mettre au pas les cantons qui, conformément à la volonté de leur population, n’ont pas étendu les heures d’ouverture. Alors qu’Unia a pu implanter, cette dernière décennie, des conventions collectives dans plusieurs régions, souvent en parallèle de la négociation des horaires des commerces, cette loi fédérale constitue une attaque en règle contre le partenariat social.
Fait nouveau, la commission prend enfin au sérieux l’opposition des cantons et poursuit la discussion. Quant au prétexte du tourisme d’achat qui a motivé cette loi, il est enfin remis en question par l’étude complémentaire demandée par la CER au département de l’économie. A l’issue de ces travaux, il sera temps pour la CER de tirer les conclusions des oppositions soulevées par cette loi et de rejeter le projet.