Le second œuvre romand pose les outils pour une augmentation
Après un premier coup de semonce il y a une semaine à Bussigny dans le canton de Vaud où une centaine de travailleurs s’étaient mobilisés pour leurs salaires, le mouvement prend de l’ampleur et s’étend à l’ensemble de la Suisse romande. Mobilisés par Unia avec des affiches collées depuis hier soir sur les principaux chantiers et lieux de travail, ils sont aujourd’hui des centaines à participer à des pauses prolongées de protestation et à envoyer des photos de leurs outils déposés au sol sur les réseaux sociaux.
Des pauses prolongées et des rassemblements de protestation ont été observés sur des chantiers importants à Monthey, La Tour-de-Trême, Estavayer-le-Lac, Genève, Neuchâtel et à Malleray dans le Jura bernois.
Sentiment d’injustice
Avec cette journée d’action, les salarié-e-s réagissent à ce qu’ils considèrent être une provocation des associations patronales. Ces dernières ont refusé d’augmenter les salaires lors de la séance de négociation qui s’est déroulée mercredi 23 octobre. Pourtant, les indicateurs économiques montrent que le second œuvre romand se porte bien et que la productivité a considérablement augmenté ces dernières années, sans faire l’objet d’une véritable redistribution salariale.
Face à cette situation, le sentiment d’injustice et d’incompréhension est grand chez les salarié-e-s. Un sentiment renforcé par le fait que d’autres corps de métiers de la construction, comme le gros œuvre ou l’électricité, verront quant à eux les salaires augmenter en 2020. Une prochaine séance de négociation est fixée le 13 novembre. Unia attend que cette rencontre débouche sur un résultat à la hauteur des attentes des salarié-e-s.