Le Conseil suisse de la presse donne raison à Unia
Intitulé «Ça barde au syndicat Unia», l’article en question faisait état d’une prétendue crise au sein du personnel de la région neuchâteloise. Pour étayer ses allégations, le journaliste n’a pas hésité à tirer des conclusions d’ordre général à partir de documents internes partiels et de relayer des informations fantaisistes obtenues auprès de sources anonymes.
Embrouillé et peu précis, l’article entretenait des soupçons et une image très négative à propos d’Unia Neuchâtel. Au moment de confronter un porte-parole d’Unia, le journaliste a passé certaines informations en sa possession sous silence, empêchant les principaux concernés de se défendre à armes égales.
Manquement aux devoirs du journaliste
Jugeant ces méthodes particulièrement déloyales, Unia a décidé de porter l’affaire devant le Conseil suisse de la presse, un organe chargé de vérifier si les journalistes ont travaillé conformément aux droits et aux devoirs de leur profession.
La chambre composée de sept professionnels des médias a rendu une décision sans appel: en entretenant une confusion propre à induire le public en erreur, le journaliste a violé le devoir de rechercher la vérité. En ne confrontant par le porte-parole d’Unia à des reproches précis, le devoir d’audition en cas de reproches graves n’a également pas été respecté.
Une victoire contre les «fake news»
Unia salue cette décision du Conseil suisse de la presse. Elle est très importante pour la lutte contre les «fake news» et les attaques gratuites qui pullulent de nos jours dans les médias et sur internet. Unia est attaché à la liberté de la presse mais refuse de rester passif quand il fait l’objet d’un traitement journalistique manifestement orienté et de mauvaise foi.