La mise en œuvre de l'initiative sur l’immigration n'est que partiellement satisfaisante

Pas de contingents, mais pas de protection supplémentaire non plus.
Le Parlement a bouclé la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration. Il est positif qu'elle ne comprenne pas de nouveaux contingents. Mais le Parlement a négligé d’y associer des mesures plus efficaces de protection des salarié-e-s.

Le syndicat Unia se fĂ©licite que le Parlement ait renoncĂ© Ă  introduire des contingents dans la mise en Ĺ“uvre de l’initiative sur l’immigration. Dès le premier jour, Unia en avait combattu la rĂ©introduction. Des contingents auraient remis en question la libre circulation des personnes et abouti Ă  de nouvelles discriminations sur le marchĂ© du travail,  Ă  plus de pression sur les salaires ainsi qu’à des conditions de travail prĂ©caires.

Nécessité d’améliorer la protection des salarié-e-s

Le oui du bout des lèvres Ă  l’initiative sur l’immigration est dĂ» au fait que beaucoup de gens  ont peur pour leur salaire, leurs conditions de travail et leur place de travail. C’est particulièrement le cas pour les 50-60 ans. Or le Parlement a nĂ©gligĂ© de tenir compte de ces craintes et d’amĂ©liorer la protection de toutes celles et ceux qui travaillent en Suisse.

Halte aux pressions sur les salaires

La «prĂ©fĂ©rence aux chĂ´meurs» adoptĂ©e par le Parlement ne saurait remplacer des mesures d’accompagnement Ă  la libre circulation des personnes plus efficaces. Unia approuve tout ce qui peut amĂ©liorer les chances des gens qui perdent leur travail. Mais cela ne doit  pas servir de prĂ©texte pour faire pression sur les salaires et pour (rĂ©)engager des personnes au chĂ´mage Ă  un salaire plus bas.

Il est urgent d’instaurer une protection efficace contre le licenciement pour les collègues les plus âgés, d’étendre le réseau des CCT déclarées de force obligatoire – salaires minimums compris – et de renforcer les contrôles sur le marché du travail.