Les plaintes pour discrimination salariale ne suffisent pas !
Lorsque Mme P. a essayé de faire reconnaître ses droits auprès de son employeur,. Il l’a licenciée, après 6 ans d’activité, pour « motifs économiques ». Commence alors en 2012 une longue procédure en justice qui soumet Mme P. aux critiques et aux reproches humiliants proférés par son ex-employeur cherchant à justifier son licenciement.
Le problème est général
Mme P. n’est pas un cas isolé. Dans notre pays, les femmes gagnent systématiquement moins, toutes professions confondues, que leurs collègues masculins. Et pour faire valoir leurs droits, elles n’ont pas d’autre choix que d’entamer une action en justice qui s’apparente au parcours de la « combattante ».
Des contrôles et des sanctions sont nécessaires
Le dépôt d’une plainte pour discrimination salariale est aujourd’hui le seul outil à disposition pour obliger un employeur à reconnaître une inégalité de salaire. C’est une mesure insuffisante. Pour appliquer concrètement la loi sur l’égalité, les entreprises doivent être soumises à l’obligation de réviser sur une base régulière leur grille salariale et de publier les résultats dans leur rapport. Unia préconise en ajout des contrôles systématiques et des sanctions en cas de non-respect de la loi.
Une manifestation nationale placée sous le signe de l’égalité salariale
Pour obtenir une révision de la loi, une large alliance féminine organise le 7 mars 2015 une manifestation nationale. Ce grand rassemblement a pour but d’exercer une pression sur le Conseil fédéral et le parlement afin que l’égalité des salaires soit enfin appliquée de manière efficace et durable.