Ceva Logistics et Zalando: les salarié-e-s ne sont pas jetables!

Roman Künzler, responsable de la logistique d'Unia, tient un discours à un micro lors d'une assemblée en plein air.
Roman Künzler, responsable de la logistique d'Unia, exige un plan social correct pour les salarié-e-s de Ceva Logistics. (photo: Manu Friederich)
À Neuendorf (SO), Ceva Logistics veut fermer l’entreprise à la fin de l'année et licencier 350 personnes. Le syndicat Unia exige un plan social qui soutienne concrètement les personnes concernées et évite les cas de rigueur.

À l'issue de la procédure de consultation, Ceva Logistics a confirmé la fermeture de l'entreprise et le licenciement collectif de l'ensemble du personnel. 350 personnes - 212 employé-e-s fixes et 138 temporaires - devraient perdre leur emploi. La grande majorité sont des femmes qui ont traité les retours de Zalando pendant des années pour des salaires de dumping crasse.

Les grands groupes doivent prendre leurs responsabilités

D'un côté, des travailleuses et travailleurs précaires perdent leur revenu, de l'autre, deux groupes milliardaires se soustraient à leurs responsabilités: Ceva Logistics, qui appartient au groupe français CMA CGM, propriété du multimilliardaire Rodolphe Saadé, et le géant de la vente en ligne Zalando.

La déception des salarié-e-s face à l'attitude de ces entreprises est immense. Ceva Logistics continue à refuser d'envisager un plan social. Malgré toutes les affirmations de soutien aux personnes concernées, la seule mesure prise par Ceva Logistics consiste à envoyer les gens à l'ORP. De plus, même dans cette situation, de la pression est encore exercée sur les salarié-e-s en faisant miroiter une éventuelle indemnité de licenciement uniquement aux «collaborateurs loyaux».

Il faut un plan social

Unia exige que Ceva Logistics et Zalando assument le financement d’un plan social digne de ce nom. Le personnel a demandé la même chose dans une pétition largement soutenue. Cela comprend des mesures telles qu’un coaching pour trouver un nouvel emploi, de l'aide à la réorientation, des indemnités de départ de 3 à 6 mois de salaire ainsi qu'un soutien spécial en cas de rigueur. Ce plan social doit être négocié avec les salarié-e-s et leur syndicat.

L'exploitation comme modèle d'entreprise

Un plan social correct serait le minimum auquel les travailleuses et travailleurs ont droit après avoir travaillé pendant longtemps dans des conditions déplorables pour les profits des deux entreprises. Même si Zalando célèbre une culture du jetable avec sa «fast fashion», il serait inacceptable que les salarié-e-s des centres logistiques soient traités de la même manière.