Unia attend que Smood applique les améliorations minimales annoncées à son personnel durant la grève, en particulier une augmentation des salaires à 23 francs de l’heure (vacances et jours fériés inclus) et la fin du système de pénalités, à savoir des ponctions salariales parfois mêmes plus élevées que le salaire gagné pour la livraison.
Les livreuses et livreurs ne demandent pas l’impossible:
Durant la conciliation, Smood a licencié trois grévistes, dont un délégué du personnel qui participait aux négociations. Smood foule aux pieds les libertés syndicales et la paix du travail absolue qui est obligatoire durant une telle procédure. D’autres grévistes ont vu leurs heures de travail diminuer drastiquement suite à la grève.
Unia exige que les grévistes licenciés soient immédiatement réintégrés et que Smood mette fin à toutes mesures de représailles.
Une entreprise qui agit de la sorte ne doit pas pouvoir continuer ses activités en toute impunité. En plus de précariser les employé-e-s, ce modèle d’affaire basé sur la sous-enchère salariale met sous pression les entreprises qui respectent les conventions collectives de travail (CCT).
Cela remet en question les accords déjà existants, notamment la convention collective nationale de travail de l’hôtellerie-restauration (CCNT) qui s’applique pour le personnel de livraison de repas. Le paiement à la minute de la livraison est un système de dumping salarial typique de l’ubérisation et de l’exploitation sans limites des salarié-e-s.
Unia et le personnel demandent aux autorités cantonales d’intervenir pour faire respecter les lois et les règles qui s’appliquent à Smood et à ses sous-traitants.
Unia mettra tout en œuvre pour faire respecter les dispositions des CCT en vigueur, en particulier la CCNT. Comme l’a confirmé la commission de surveillance, de cette dernière, elle s’applique aussi bien aux livreuses et livreurs engagés par l’entremise de Smood qu’à ceux engagés directement par les restaurants.
Le personnel déterminera avec son syndicat sous quelle forme les mesures de lutte se poursuivront.