Syndicaliste d’Unia Valais acquitté
La décision du tribunal contredit l’interprétation du ministère public selon laquelle Unia aurait agi de manière illicite en dénonçant les pratiques salariales de l’entreprise Adatis appartenant à la multinationale AdduXi. Pour la procureure, le syndicat aurait usé de « contrainte » en 2019 afin d’obliger l’employeur de Martigny alors actif dans l’industrie automobile à augmenter ses salaires d’un autre âge d’environ 2 600 francs net par mois pour 42,5 heures de travail par semaine.
C’est le rôle d’Unia de dénoncer les salaires de misère
Unia a pleinement joué son rôle en dénonçant publiquement des rémunérations bien en dessous des standards pratiqués dans l’industrie du canton du Valais. Il n’y avait également rien d’illicite dans le fait d’avertir Bosch, le client principal d’Adatis, du problème.
Un raisonnement dangereux pour la liberté syndicale
Si le raisonnement dangereux du Ministère public avait été suivi, cela aurait signifié que toute action syndicale visant à améliorer des conditions de travail moralement inacceptables, mais licites du point de vue strict de la loi faute de convention collective, serait illégale et dès lors punissable. Cette interprétation étroite, criminalise les buts poursuivis par le syndicat et par conséquent toute action visant à les atteindre. Il ne serait alors plus possible de dénoncer des pratiques inacceptables des employeurs envers leur personnel. Cela poserait un problème fondamental pour la liberté syndicale en Suisse. Unia était prêt à faire recours jusqu’au à la Cour européenne des droits de l’homme si ce raisonnement avait été suivi. Il n’aura pas passé la rampe d’un tribunal de district, ce qu’Unia salue.