Leurs journées de travail sont longues. Contrairement à ce qui leur avait été promis, ils travaillent en subissant menaces, contraintes et isolement social, tout cela pour une bouchée de pain. Peintres en bâtiment, aides en cuisine, manœuvres, personnel de maison et tant d’autres: Unia est régulièrement confronté à la traite des êtres humains, au travail forcé et à d’autres graves abus en situation de vulnérabilité.
Trop de situations ne sont pas détectées. Il est temps d’ouvrir nos yeux et de renforcer la sensibilisation, la détection, la formation de tou-te-s les actrices et acteurs ainsi que la protection des victimes, des témoins et des secrétaires syndicaux.
Que ce soient les rganisations spécialisées de terrain, les procureur-e-s, les juges et la police, les employeurs, les inspecteurs du travail, les autres autorités compétentes et les syndicats, chacun-e doit assumer son rôle et ses responsabilités.
Aux côtés des membres de la Plateforme suisse contre la traite des êtres humains, Unia visibilise son action, avec entre autres un dossier en ligne.
Les victimes doivent toutes avoir accès à des conseils et des soutiens effectifs, rapidement net dans la durée. Aucune double peine, notamment via l’expulsion, ne peut être tolérée: leur protection ainsi que le respect de leurs droits humains et de leur dignité doit primer sur le droit des étrangers.
N’inversons pas les rôles: les victimes de traite ne sont pas hors-la-loi. Ce sont les employeurs qui doivent être lourdement sanctionnés.