La crise du Covid-19 a mis en évidence les déséquilibres économiques et l’accroissement des inégalités. Certaines entreprises, les indépendant-e-s et surtout les salarié-e-s ont été durement touchés. Cependant, certaines branches se sont vite remises; un signe que l’activité économique s’est accélérée, comme par exemple dans la construction, l’artisanat, la logistique, l’industrie alimentaire, la pharma ou la location de services.
Pour Unia, il ne fait aucun doute qu’une marge de manœuvre existe dans de nombreuses branches pour accorder une augmentation générale des salaires de 100 francs. Les branches et entreprises qui s’en sortent bien ou qui ont réalisé de bonnes affaires ces derniers mois ont un devoir moral de soutenir le pouvoir d’achat et la relance. Les salarié-e-s qui ont œuvré durant la crise ont largement contribué à ce succès, leurs efforts doivent être reconnus.
Que cela soit dans les soins, dans la vente ou dans la logistique, l’engagement des salarié-e-s des branches dites essentielles a été mis en lumière durant la pandémie. Ces branches qui comptent des géants du commerce en ligne, de la grande distribution, des chaînes internationales et des collectivités publiques, doivent reconnaître l’effort de leur personnel. Unia attend au moins 100 francs d’augmentation, ainsi qu’une prime de 2000 francs au minimum.
Une augmentation générale des salaires dans les «professions de services essentiels» constitue également une contribution à l’égalité des salaires. En effet, la majorité de ces emplois sont occupés par des femmes employées à des bas salaires qui ne suffisent guère pour vivre dans la dignité. Le moment est venu d’augmenter les salaires dans ces «professions féminines» à un niveau décent.
Les branches de la restauration, du tourisme et de l’industrie horlogère ont été particulièrement touchées par la crise. Les mesures de chômage partiel ont jusqu’à présent évité un taux de chômage encore plus élevé. Cependant, l’indemnité pour la réduction de l’horaire de travail (RHT) de 80% ou moins pose des problèmes existentiels à de nombreux salarié-e-s qui avaient un salaire déjà à peine suffisant pour vivre avant la crise.
Aux côtés des plus de 20 000 salarié-e-s qui ont signé l’appel d’Unia dans ce sens, le syndicat demande la pleine compensation de la perte de salaire pour les personnes touchées par le chômage partiel pour les salaires jusqu’à 5000 francs bruts par mois.
Les revendications salariales dans les branches d’Unia en détail